Créés en 2013, les jeux de la vache n’ont connu que 4 vainqueurs, Chevetogne cette année-là, Haversin les deux années suivantes, Leignon-Corbion pour les 3 éditions suivantes et Hamois vainqueur en 2019, malheureusement, rien les deux années suivantes, un petit virus étant en cause !

Quelques chiffres pour cette 8^e édition : une bonne vingtaine de bénévoles pour la préparation et l’organisation, un bourgmestre en pleine forme tour au long des jeux au four et au moulin, 8 équipes, 14 jeux, un fil rouge et en finale, un jeu du public pour enflammer la place Monseu avec l’aide du clapping islandais, l’importance de mettre son jocker à bon escient (il a rapporté 24 pts à Chevetogne, 12 à Corbion, 8 à Hamois et 4 à Ychippe par exemple) !

Comme à chaque fois, le public a répondu présent, autant au niveau des équipes où il fallait avoir des adultes et des enfants, du public assis autour de la place Monseu, des personnes plus intéressées par les bars et les bistrots situés autour de la place.

Pas de pluie, pas de chaleur excessive et deux incontournable, la piscine d’obstacle et le parcours d’obstacles gonflable. Cette année, pour le jeu fil rouge, il fallait pouvoir mettre le plus possible de personnes dans une voiture et, bien entendu, savoir fermer les portes : 3 ex-aequo avec 21 personnes pour Leignon, Hamois et Achêne-Fays, le maximum de 22 n’étant pas accepté car les portes n’étaient pas fermées !

Comme toujours, le règlement était donné une heure avant le début des jeux et chaque capitaine devait faire vite pour la répartition des joueurs par jeu. Comme toujours les courses relais et les compétions en parallèle enchantèrent le public présent.

Voici le classement final :

• Chevetogne, 131 pts, qui remettra son trophée l’an prochain
• Corbion, 130 pts
• Chapois, 122 pts
• Hamois, 121 pts
• Haversin, 99 pts
• Leignon, 96 pts
• Pessoux, 94 pts
• Achêne Fays, 87 pts

  

C’est notamment en présence du chef de corps du Centre de Compétence et Mobilité et Distribution de Peutie et de nombreuses personnalités de la vie politique cinacienne que s’est déroulée la commémoration de la fête nationale au pied du monuments aux morts de Ciney.

Frédéric Deville, bourgmestre, était particulièrement heureux de se retrouver parmi ces concitoyen et de s’adresser à eux dans un contexte local un peu plus léger : « rappelez-vous, il y a 3 ans, j’inaugurais mon premier 21 juillet en tant que bourgmestre, j’étais zen, fier, … et puis, … 2020, année Covid mais merveilleuse solidarité, 2021, crise Covid et terribles inondations et, toujours merveilleuse solidarité, 2022, guerre en Ukraine et, à nouveau, élan de solidarité de Cinaciens qui ont accueilli, nourri et accompagné les citoyens Ukrainiens dans leur exode imposé !

… Ce jour de fête nationale me donne l’occasion de rendre honneur à toutes ces femmes, tous ces hommes qui, au jour le jour, oeuvrent à la gestion des crises et des situations de détresse. Je pense aux infirmiers, aux pompiers, aux policiers, au personnel communal mais aussi à ceux qui ont osé s’investir dans la vie politique de notre pays, notre région, notre province ou notre commune qu’ils soient dans la majorité ou la minorité. »

Ensuite, le bourgmestre a détaillé toute une série de comparaison entre le Tour de France et la vie politique : « mais à la différence des cyclistes, une équipe politique n’a guère l’opportunité de s’entraîner ! C’est en direct et bien souvent sans formation, … Autre différence, si les coureurs sont applaudis par une foule en liesse, alors que «nous » sommes parfois usés par le déferlement de critiques et de propos haineux à notre encontre sur les réseaux sociaux… ici, même, à Ciney, un de nos agents constatateurs a dû finalement porter plainte après une succession de moqueries, de critiques et même de menaces ! …. Le temps est fini où les citoyens respectaient le maître d’école, le garde champêtre, le curé ou encore le mayeur ! Le respect existe-t-il encore ? En cyclisme, on voit rarement des gestes irrespectueux, dans la vie d’une commune, c’est courant !"

Le mayeur a ensuite évoqué les jeux de la vache qui allaient enflammer la place Monseu moijs de deux heures après…et dire merci aux porte-drapeaux et représentants de associations patriotiques, aux musiciens et choristes, au personnel communal qui a préparé cette journée et au Franc Thour qui nous attend place Roi Baudouin pour la partie apéritive. Bon 21 juillet à tous, vive la Belgique, vive le Roi et vive Ciney !

En ce jour de fête nationale française, une petite (par rapport aux belles années) délégation de la commune de Hamois était présente à Valgorge dans le cadre du jumelage qui unit les deux communes tous les 2 ans (la dernière fois à Hamois en 2019 et à Valgorge en 2017).

Voici la quasi intégralité du discours prononcé par le premier échevin hamoisien Pierre-Henri Roland à cette occasion :

 Nous sommes particulièrement ravis de nous retrouver parmi vous afin de célébrer le jumelage de nos deux communes. Ce jour est évidemment particulier et c’est pourquoi, je vous l’avoue, nos sentiments sont partagés. Nous sommes d’abord heureux de revoir votre beau pays et les nombreux visages qui nous sont chers ainsi que la joie qui se lit dans les regards de nos concitoyens et de leurs hôtes. Mais nous sommes aussi tristes. Tristes, puisque ce jour de 2022 sera marqué à jamais comme probablement celui de notre dernière rencontre officielle après plus de 30 ans d’excellentes relations. Force est de constater que la société a changé. Naguère, les anciens n’avaient pas les possibilités offertes aujourd’hui aux jeunes de voyager. Découvrir le monde et ses différentes cultures est devenu progressivement accessibles à tous. En fonction de ces éléments, les jumelages entre les communes ne semblent plus attirer la jeune génération et nous pouvons la comprendre.

Dans le cadre de ma réflexion, je me suis interrogé sur l’origine du principe des jumelages entre deux villes de différents pays. Initiative française, les premiers jumelages de communes en Europe ont été mis en place après la seconde guerre mondiale dans les années 1950, essentiellement avec des communes allemandes. Il apparait alors qu'un moyen de progresser sur le plan des relations internationales et d'apaiser les haines et les rancœurs d’un monde encore déchiré par la guerre, est de tisser des liens au niveau le plus élémentaire, la commune, et ainsi, d'établir des relations d'échanges étroits avec ses voisins. L'objectif initial consiste à échanger des connaissances, des expériences, du savoir-faire dans les domaines de la vie locale. Engager les populations traumatisées de cette Europe ruinée de l'après-guerre s’avère un geste fraternel nécessaire. Ne jetons donc pas la pierre à nos jeunes qui n’ont pas connu ces heures troubles et, même si l’actualité inquiète fortement, souhaitons-leur de vivre dans la paix pour longtemps encore. Je souhaite par ailleurs mettre l'accent sur l'union entre notre commune condruzienne Hamois et la commune de Valgorge en Ardèche.

Un peu d'histoire

Notre jumelage est né d’une initiative datant d’une trentaine d'années. Nous sommes en 1991 lorsque le Club de Marche de Hamois, Les Culs de Jatte du Mauge, une association qui rassemble encore aujourd’hui des passionnés de la marche de loisirs et sportive, a eu la merveilleuse idée de rejoindre l'Ardèche à pied afin de rendre visite à une famille belge installée à Valgorge. Après plusieurs rencontres amicales, il n'aura pas fallu longtemps pour convaincre le Maire de l'époque, Bernard Bonin, le papa du maire actuel, Guillaume et le Bourgmestre de Hamois-en-Condroz, feu Hervé Guillaume, de confier aux Culs de Jatte l'organisation de la première cérémonie de jumelage, c'était à l'hôtel-restaurant Le Tarnague ! L'objectif de cette union résidait dans la découverte de nos régions respectives, notamment à travers le patrimoine, la culture, la gastronomie et le folklore. Les Hamoisiens auront ainsi l'occasion de vivre des expériences extraordinaires en reliant Hamois - Valgorge en relais, à pied à 5 reprises en 30 années ! Une découverte particulièrement riche d'un arrière-pays méconnu et de la France profonde, tellement intéressante. Ces différentes rencontres permettront encore à nos populations de nouer des liens d’amitié indéfectibles. Puis-je vous demander de bien vouloir applaudir ces véritables pionniers qui ont incontestablement marqué l’histoire de nos 2 communes ? Sans oublier qu'ils attendent toujours les Ardéchois avec le même objectif mais à vélo !

Cette union aura permis également à plusieurs familles hamoisiennes de tomber amoureux de la région, de s'y installer comme seconds résidents en encore comme résidents principaux. Avant de clôturer cette prise de parole, je voudrais vous indiquer que je m’exprime au nom du conseil communal de Hamois, représenté aujourd’hui par mes collègues échevins, Anne-Laure Grotz et David Jadot, fils de notre regretté Bourgmestre Luc Jadot, en charge des jumelages durant plusieurs mandats et grand défenseur de celui de Valgorge. L'union Hamois - Valgorge restera sans aucun doute gravée dans les mémoires de beaucoup d’entre nous, à travers les souvenirs souvent riches en émotion qu’elle aura engendrés mais surtout à travers cette amitié intemporelle qui liera probablement pour toujours nos populations respectives. Finalement, n’est-ce pas là l’essentiel ?

Vive la France, Vive la Belgique, Vive Valgrorge, Vive Hamois et bonne fête nationale à tous !