C’est en présence de la plupart des habitants de Mohiville et Scoville, de représentants du conseil communal, que les bénévoles de l’ASBL, qui n’ont pas ménagé leurs temps libres pour rajeunir de fond en comble la salle du village, ont présenté à l’aide 50 dias tout ce qui a été fait.

Patrick Maréchal, trésorier, a rappelé les dates principales de la salle (son fronton indique 1873 et 1928 !) :

• 1873, date de la création à Mohiville d’une chorale la Société des travailleurs
• 1879, elle prend le nom des Murmures du Bocq puis, en 1910, l’Avenir qui gère une troupe amateur. Elle prend une forme juridique d’ASBL le 8 juillet 1928.

  

• Le 17 juillet 1928, décision de la construction d’une salle des réunions et des fêtes. Elle sera inaugurée le 25 décembre 1929.
• Une A.G. le dimanche 3 août 1930 revient sur le nom des Murmures du Bocq pour l’ASBL. Comme actuellement, elle est gérée par un comité de bénévoles qui est propriétaire de la salle et qui l’entretient.
• La salle a connu plusieurs liftings : déplacement du bar, aménagement des toilettes et de la cuisine, création d’un faux plafond, installation du chauffage central, … Puis, on a songé à une rénovation plus profonde, le résultat sous vos yeux !

  

Mathieu Derard, secrétaire, a détaillé le déroulement du chantier :

• Après avoir déflèché la marche ADEPS du 26 janvier, la salle a été vidée et tout le matériel a été mis en lieu sûr puis le bar, le faux plafond, … ont été démolis.
• La toiture a été démontée par Axel Didier le 1^er février puis les entrepreneurs se sont suivis : Michel Moreau pour la maçonnerie, AVLN pour la charpente, Axel pour le terrassement, Rhainotte pour le sablage et le rejointoyage de la façade.

  

• Les bénévoles ont ensuite enchaîner les travaux d’isolation, de placement des 2 km de tuyaux de chauffage au sol. Rémy Bouwens installera le chauffage par le sol au moyen d’une pompe à chaleur. Les tuyaux seront recouverts par une dalle de sol par SolidBéton. Le comité construit les cloisons, la mezzanine, les plafonds, …
• Dumont Elec intervient pour l’installation électrique, les plaques de plâtre sont enduites par la société Beirart et Michel Moreau revient pour l’escalier et le bar. Enfin, portes et châssis seront placés par la menuiserie Pierre Alexandre.

  

• En ayant vu la brasserie Peak près de Botrange où murs et bar sont garnis de bardages en bois massif, nous pensons faire la même chose ici avec des planches de chêne de chez Hontoir à Faulx que nous plaçons nous-mêmes ! Finalement, parmi les finitions des bénévoles, citons le carrelage des toilettes, les parcloses, le parquet à la mezzanine, les portes intérieures, … au total des centaines d’heures de travail en seulement 5 mois !

Sébastien Cellier, président, a déclaré que pour le coût, tout le monde en saura plus lors de l’A.G. en février prochain : « les travaux ont été réalisés en grande partie sur fonds propres de l’ASBL et grâce à un prêt sans intérêt accordé par l’administration communale. Le prêt est lié à une convention public-privé qui va permettre à l’école du village d’utiliser la salle comme réfectoire. Il reste quelques finitions, les anciennes toilettes transformées en réserve et local de douches et la rénovation de la cuisine. La salle est régulièrement réservée pour des locations possibles via https://www.murmuresdubocq.be comme pour des camps du 4 juillet au 17 août. Remercions chaleureusement les artisans, ouvriers et entrepreneurs pour leur travail de qualité et leur implication, ainsi que les bénévoles pour leur générosité et leur énergie sans faille et enfin tous les partenaires qui ont soutenu cette belle initiative. »

Après la traditionnelle photo du comité, il restait à chacun de boire le verre de l’amitié, notamment la Super Sanglier, de la brasserie Minne à Baillonville.

C’est en présence d’une partie du Collège communal et des représentants de leurs familles que 6 couples de l’entité de Ciney ont été fêtés. Les discours et la petite réception se sont déroulés dans la salle du conseil communal et le hall d’entrée dans une ambiance estivale et bon enfant. 

Après un message en wallon prononcé par l’échevin des langues dialectales Luc Fontaine et la lecture par le bourgmestre du message adressé par le Palais Royal à l’adresse des couples jubilaires, les membres du Collège ont, un par un, lu un texte à l’adresse de chaque couple. Chaque couple s’est vu remettre des chèques de commerce, des fleurs, la copie de leur acte de mariage et le message du Palais Royal ainsi qu’un panier de produits locaux dont un pot de miel issu du rucher cinacien.

Jean Romedenne, né le 19 août 1949 à Dorinne et Claire Chapelle née le 23 novembre 1951 à Huy se sont mariés le 29 mars 1975 à Thynes. Ils se sont rencontrés dans un dancing à Sollière. Après leur mariage, ils ont habité quelque temps à Ciney, et vivent maintenant à Leignon depuis 1982. Claire est kinésithérapeute et a travaillé quelques années à l’IMP, puis à l’école des Capucines. Ingénieur agronome, Jean est entré à Saint Quentin en 1974 pour un intérim, et y est finalement resté jusqu’à sa pension ! Il a eu la chance de faire partie des fondateurs du baccalauréat en agronomie de Ciney, où il a également enseigné. Ils ont eu 4 enfants, et sont aujourd’hui grands-parents de 10 petits-enfants.

C’est le 27 juin 1975 à Ciney que Vital Lizen, né le 28 décembre 1950 à Miécret et Jacqueline Lamaille née le 22 août 1950 à Ciney ont convolé en justes noces. Ils se sont rencontrés lors d’un anniversaire. Après leur mariage, ils ont d’abord vécu à Namur, puis, pour se rapprocher de leur travail, ils ont successivement habité Bruxelles et Mont-Saint-Guibert. Finalement, c’est dans la capitale du Condroz qu’ils ont posé leurs valises, et ils y vivent depuis 1997. Vital a travaillé au Ministère de la Prévoyance sociale, tandis que Jacqueline était secrétaire à l’ISTI, école de traduction renommée de Bruxelles. Ils ont eu trois filles, et aujourd’hui, ils sont les heureux grands-parents de cinq petits-enfants, dont des jumelles d’un an !

René Plasman né le 20 août 1952 à Charleroi et Magda Haesaert née le 13 mai 1949 à Alost se sont mariés le 28 juin 1975 à Bambrugge. Ils se sont rencontrés au bal de l’École royale militaire. Depuis 1979, leur ancrage est à Haversin. Mais leur vie a été tout sauf figée : 20 déménagements, de caserne en caserne, de mission en mission. Une existence rythmée par les appels du devoir, René ayant servi en Yougoslavie, en Somalie, en Afghanistan… Magda, quant à elle, a exercé la profession d’infirmière. Ils ont eu 4 enfants et ont maintenant 12 petits-enfants.

Gabriel Bouchat né le 11 août 1950 à Les Avins, a épousé le 4 juillet 1975 à Leignon Catherine Nicaise qui y est née le 6 juillet 1948. C’est au dancing le Nocturne, à Ciney qu’ils se sont rencontrés. Dans les premières années, ils ont vécu dans le quartier du Congo où Gabriel avait grandi, avant de faire construire leur maison à Leignon. Catherine a consacré sa carrière au soin des autres en travaillant comme personnel soignant à la clinique Saint Vincent de Dinant. Gabriel a exercé le métier d’instituteur à l’école communale primaire spéciale de Ciney, qu’on appelle aujourd’hui l’Étincelle. Ensemble, ils ont eu deux filles qui ont, à leur tour, donné naissance à cinq petites-filles.

Jean-Pierre Burlet né le 28 octobre 1950 à Namur et Noëlla Burlet née le 22 décembre 1949 à Braibant se sont mariés le 4 juillet 1975 à Braibant. C’est à l’occasion du mariage de la sœur de Jean-Pierre, à Wépion, que leurs chemins se sont croisés. Noëlla a consacré sa carrière à l’enseignement en tant que régente ménagère. Elle a commencé par donner des cours de couture à Dinant, Foy Notre Dame et Dréhance, avant de rejoindre les écoles d’Herbuchenne et de Jambes. Elle a terminé son parcours à Namur, où elle enseignait la cuisine, la nutrition et l’hygiène. Ingénieur agronome, Jean-Pierre a travaillé pendant 40 ans dans les fermes de la région, d’abord pour la Laiterie Saint Albert, puis pour la CBI, Interagri et enfin Scam. Deux enfants, une fille et un garçon, puis 5 petits-enfants sont venus agrandir leur famille.

Claude Coliche né le 8 avril 1952 à Anderlues et Ghislaine Grégoire née le 19 septembre 1956 à Ciney se sont mariés le 4 juillet 1975 à Ciney. Ils se sont rencontrés à l’occasion des fastes de la gendarmerie à Bruxelles. Claude, engagé au service de l’ordre, a exercé en tant que gendarme avant de devenir policier, une vocation qu’il a poursuivie avec rigueur et dévouement pendant 45ans, dont 35 passés à Ciney. Ghislaine, quant à elle, a œuvré comme personnel civil, d’abord à la gendarmerie, puis à la police, mettant ses compétences au service de la communauté durant 33 ans. Ils ont eu 2 fils.

Jeanne Martin, déportée, les cimetières de Conjoux et Conneux, Roger Molitor, réfractaire au STO, la deuxième guerre à Ciney en 1945, la cafetière de Walter, Ciney en 1925, des familles décimées, font partie des 11 textes des 196 pages du nouveau cahier du Royal Cercle Historique de Ciney. 

La couverture de la revue concerne les fêtes du centenaire à Leignon

Le Royal Cercle Historique de Ciney vient de publier sa 150^e revue. Que de chemin parcouru depuis 1964, année de la 1^re publication ! Le Comité, constitué d’une équipe dynamique et motivée, ainsi que par plusieurs autrices et auteurs intéressés par l’histoire de notre ville, présente ses recherches…

Il y a 80 ans, nous vivions la capitulation de l’Allemagne. Plus de 80 millions de personnes ont perdu la vie. Le bilan humain fut dramatique, car il faut ajouter des millions de blessés et des millions de déplacés en raison des changements de frontières, surtout en Europe orientale. Après la guerre, tout est à reconstruire, que ce soit au niveau familial ou matériel. Des millions de prisonniers, meurtris par plusieurs années passées loin de chez eux, souvent dans des conditions atroces, rentrent dans leur foyer et tentent de se reconstruire. Nombre d’entre eux n’auront pas la chance de revoir leurs proches… N’oublions pas les martyrs de Pessoux et de Sovet. Souvenons-nous aussi des nombreux résistants et civils assassinés ou enlevés à Chevetogne, Montgauthier, Haversin, Jannée, Achêne et à Ciney.

Peu de temps avant la Noël 1944, nouvelle offensive meurtrière de l’Allemagne dans nos Ardennes, heureusement vite étouffée. Puis les Alliés enfoncent les lignes ennemies et libèrent les camps, un à un… Le monde découvre l’impensable, l’insoutenable, l’impardonnable, des camps de concentration. Comment des êtres humains ont-ils pu se conduire de cette façon ? 

Plusieurs auteurs ont souhaité commémorer la mémoire de ces évènements effroyables. Ils ont tenté de faire revivre, par la presse cinacienne, les préoccupations et les difficultés de la population, pour reprendre un semblant de vie normale. Mais comment pouvait-on reprendre une telle activité en n’ayant aucune nouvelle des prisonniers encore présents dans des camps toujours tenus par les belligérants ?

Nous allons participer au retour des prisonniers et revivre les difficultés de l’après-guerre, mais aussi les drames vécus par les familles endeuillées. 

Les premières listes de victimes, que ce soient des militaires ou des résistants, sont établies. C’est aussi le moment de recenser les militaires et les prisonniers politiques persécutés en Allemagne : sont-ils en vie, quand rentreront-ils ?

Beaucoup de nos concitoyens ont subi le martyre, comme Jeanne Martin, une femme de l’ombre, de Stée-Braibant, qui a été déportée dans un camp de concentration pour avoir caché des aviateurs.

D’autres ont résisté à l’occupant, comme Roger Molitor, de Chevetogne, qui a refusé le travail obligatoire en Allemagne…

« La cafetière de Walter », de Martine Michaux, nous donne l’occasion de revivre les derniers jours de l’Offensive des Ardennes, à la ferme Labar, de Liroux, autrefois hameau de la commune d’Achêne…

Jean-Pierre Alexandre nous replonge en septembre 1944, lors de la libération de Ciney, par les Américains. 

David Delrée, présente « Nuit et brouillard », une chanson de Jean Ferrat, rimètûwe è walon d’ Cînè…

Léon Keffer nous emmène pour une nouvelle promenade dans les cimetières de Conjoux et de Conneux, où nous pourrons nous incliner sur la sépulture d’Ernest Chaboteaux, mort pour la Patrie, en 1944.

Philippe Detinne a épluché la presse cinacienne de l’année 1925. Il expose les articles les plus intéressants.

Jean Hamblenne prend son bâton de pèlerin pour une « pormwinrnäde dins l’vî Cînè… »

La vie est faite de joies…, mais aussi de malheurs, comme à l’ancien passage à niveau de Barcène, où deux familles ont été décimées dans des accidents de train !

Enfin, pour terminer, découvrons un quartier d’Haversin. On y trouve une « Villa américaine », une ferme modèle, une briqueterie, et… un endroit où il y a eu une suspicion de meurtre !

Bonne lecture…

Voici la liste des points de vente dans l’entité de Ciney (12 euros) :  Planet Express, Office du Tourisme, Centre Culturel et Wama beef à Ciney, au 7 rue des Agauches à Braibant, au 28 de la rue du Tour de France à Chevetogne, au Magasin Louis Delhaize et chez Amand Collard à Haversin (amand.collard@skynet.be, 083.68.89.20, également pour les anciens numéros) et au magasin Supra à Leignon. La liste des revues disponibles ainsi que les adresses des points de vente sont accessibles via http://www.haversin.eu/cineyhistoire.htm.