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patriotisme - Page 3

  • Sortie de presse du 3e recueil des expos de Hamois sur la première guerre mondiale

    C’est à l’Espace Comtal d’Emptinne où leurs réunions mensuelles se déroulent, que les membres de la Maison de la Mémoire de la commune de Hamois viennent de présenter à la presse le Recueil III catalogue des expositions en 2017 et 2018 de l’OCT à Hamois.

    20230204_130232.jpegCet ouvrage de près de 400 pages, préfacé par le professeur émérite de l'Université de Liège, Francis Balace (sous le titre d’une horrible défaite probable à une victoire au goût amer), est richement illustré et aborde plusieurs aspects peu connus de la fin de la première guerre mondiale dans notre région. Il aborde les années 1917 (le tournant de la guerre) et 1918 (l’offensive libératrice). Il est dédié à 4 confrères de la Maison de la Mémoire décédés depuis 2018 (Luc Jadot, membre fondateur, Joseph Clette, photographe et informaticien, Jean-Marie Gillet, membre fondateur et Benoît Guillaume), ce qui explique quelque peu le retard de sa parution ! Le comité de la Maison de la Mémoire, en charge de la rédaction de ce recueil et placé sous la direction d’Alain Piette, commissaire des expositions organisées dans le cadre des commémorations du centenaire de la première guerre, se compose de Jacques de Cartier d’Yves et de Daniel Rossomme. Les textes de ce recueil sont de Jean-Marie Gillet, Joseph Clette, Luc Jadot, Alain Piette et Jacques de Cartier d’Yves. Parmi les textes insolites présentés dans ce long ouvrage, épinglons les entrées solennelles des souverains belges dans les villes belges et l’arrivée des troupes britanniques dans le Condroz et, bien évidemment, les discours prononcés lors du vernissage des expos à l’OCT le 5 mai 2017 et le 4 mai 2018 ainsi que les photos des objets qui y ont été exposés.

    Un dernier recueil reprenant les années 1919 à 1933 (l’après-guerre et les années folles) est en préparation tout comme le n°12 des Mémoires des villages du Haut-Bocq.

    Le Recueil n°3 est disponible, au prix de 30 euros, dans quelques points de vente de la commune de Hamois comme l’administration communale, l’office de tourisme, Esprit de Campagne, CD Lire et la Boîte à P’tit Luu. Toute personne intéressée par ce recueil peut aussi prendre contact avec le président de la Maison de la Mémoire, Jacques de Cartier d'Yves (+32475.77.34.04, jacques.decartier@gmail.com).

     

  • Retour à un programme normal lors du 78ème anniversaire de la commémoration des combats de Jannée

    Il y a 77 ans, le bois de l’Abîme, entre Jannée et Pessoux a été le théâtre d’un événement majeur de la 2e guerre dans la région. Le 23 janvier dernier, Henri Gengoux, le dernier maquisard de la bataille de Jannée est décédé. Hommage lui a été rendu comme à ses camarades de combat.

    Le dernier dimanche d’août est depuis 1945 un rendez-vous incontournable de la ville de Ciney du comité de l’ASBL Royale Fraternelle de l’Armée Secrète de Ciney, Groupes A et B, Zone 5 -Secteur 5. Le 27 août 44, 140 résistants de l’AS sont rassemblés dans le bois de l’Abîme mais, aux abords, 2.000 ennemis se sont regroupés. Ils sont composés d’éléments de la Wehrmacht, de la Felgendarmerie, de la Légion wallonne et de SS flamands. A 14h, l’attaque des nazis commence. Ils vont de suite essuyer un feu nourri et très précis des résistants. Il va y avoir 187 morts du côté nazi, seulement 5 de celui de résistants. Il y aura 6 résistants blessés qui seront récupérés lors de l’évacuation en profitant du brouillard et 4 prisonniers qui seront envoyés dans les camps et qui ne reviendront pas !

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    C’est en présence du Collège de Ciney au grand complet, aux représentants des communes de Hamois, Havelange, Somme-Leuze et Rochefort, de nombreux porte-drapeaux, des représentants de la Maison de la Mémoire et de fédérations patriotiques, de quelques habitués de la cérémonie que s’est déroulée la traditionnelle cérémonie commémorant les combats de Jannée. La Royale Union Chorale Cinacienne et le Cercle Instrumental de Ciney étaient une nouvelle fois présents depuis 2019, bien à l’abri sous un chapiteau.

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    Discours et interventions

     

    Le premier témoignage vint du curé de Pessoux, d’origine polonaise pendant son homélie : « il y a quelques années, avec des paroissiens et des Cinaciens, je suis retourné dans mon pays et nous avons visité Auschwitz. Ce fut un événement très marquant et émouvant pour tout le monde ! Pourquoi tant de gens ont-ils été tués par une personne qui a voulu régner sur le monde ? Dans notre vie, le plus important est de partager l’amour et de vivre dans la paix. Il y a 6 mois, nous sommes témoins de la guerre qui a commencé en Ukraine. Heureusement, nous vivons encore dans la paix, nous nous réveillons le matin, pouvons faire nos courses, partir en vacances, … Il faut tout faire pour maintenir cette paix et se souvenir que des gens ont versé leur sang pour que nous vivions en paix. Bâtissons une société d’un monde meilleur ! »

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    A la fin de l’office, hommage traditionnel aux 22 maquisards morts sur le champ de bataille par la pose de 22 roses blanches au pied du monument et de gerbes portées par les représentants des communes.

     

    DSC_0344.jpegPour Claude Clarembaux, président de la Fraternelle Armée Secrète de Ciney, « Henri, à l’aube de ses 100 ans, a rejoint ses frères d’armes. Il répondait présent chaque année au rendez-vous de Jannée du dernier dimanche d’août. La déportation de son papa en Allemagne a été le déclenchement de son refus de l’occupation allemande. Comme sa demande d’incorporation au Centre de Recrutement de l’Armée Belges a été refusée, il rejoignit les maquisards du groupe A Secteur 5- Zone 5 et affecté au peloton 702 en tant que desservant d’un FM Bren … Nous pouvons faire le parallèle entre la montée actuelle des extrêmes avec le nazisme des années 1920-30. Il est important de constater la montée du nationalisme identitaire en Europe ! L’an dernier, je m’inquiétais de l’avenir d’une telle commémoration lorsque les derniers témoins disparaîtront ! Et je souhaitais qu’elles soient plus créatives pour donner envie à notre jeunesse d’y participer, mission partiellement accomplie cette année avec Martin Grégoire ! Cette année, je m’inquiète plus de l’avenir de la Fraternelle. Quand j’ai repris sa présidence suite au décès de Guy Degrune, je me trouvais confortablement entouré d’un comité, certes réduit, mais fonctionnel ! Actuellement, il a fondu, en cause, l’après Covid, le vieillissement, le manque de motivation, … j’espère de tout cœur de ne pas présider la dernière commémoration de la bataille de Jannée et lance un appel à toutes les bonnes âmes désireuses de s’investir un peu de leur temps dans ce beau projet. Merci à toutes et tous et bien sûr à Jean-Marie Degrune, notre secrétaire ad intérim qui aspire à une démobilisation bien mérité ! »

     

    DSC_0346.jpegPour Martin Grégoire, âgé de 15 ans, de la CNPPA, « nous les jeunes devons apprendre à réceptionner un message, mais il faut aussi le comprendre, et, une fois le temps venu, le délivrer à nos enfants. Telle est la mission intemporelle de la jeunesse au sein du devoir de Mémoire. La haine n’a plus sa place dans le monde nouveau. Elle a tant fait souffrir, déchiré des familles entières,  . Ces briques et ces pierres ici à Jannée, ou bien ailleurs, diraient selon moi combien la vie de ces hommes et de ces femmes, de ces jeunes et moins jeunes, de ces Belges et étrangers, ces vies qui se sont dressées contre le nazisme, contre l’horreur et l’abomination, combien ces vies ont été précieuses… Toutes ces personnes sont les héros d’hier et les légendes de demain. Ils n’ont pas hésité à prendre le risque d’y laisser leur vie, tout simplement au prix de la liberté. Cette même liberté dont nous jouissons chaque jour… Le devoir de mémoire est une expression qui désigne et postule l’obligation morale de se souvenir d’un événement historique tragique et de ses victimes, afin de faire en sorte qu’un événement de ce type ne se reproduise pas… Malgré les doutes et la peur, j’ai saisi cette occasion pour m’exprimer sur la jeunesse et le devoir de Mémoire, car, à mon sens, il faut montrer que la relève est assurée et que la jeunesse demeure sans relâche à son poste. »

    DSC_0347.jpegPour Guy Derasse, vice-président du CNPPA (Confédération Nationale des Prisonniers Politiques et Ayants Droits de Belgique), « si je suis parmi vous ce jour, ce n’est pas uniquement par sympathie mais surtout pour rendre hommage à toutes ces victimes du nazisme qui ont endeuillé des familles entières. Je me réjouis de l’intervention de Martin Grégoire, un de nos plus membres de la Régionale de Charleroi qui a pris contact avec la Directrice de son école afin d’y proposer des activités mémorielles pour cette année scolaire. C’est grâce à des jeunes de sa trempe que la mémoire des atrocités commises par les barbares nazis ne tombera pas dans l’oubli. Partout en Europe et ailleurs, des populismes de tous bords naissent et prennent de plus d’ampleur, là où les régimes démocratiques sont instaurés légalement ! Faites attention quand une démocratie est malade, le fascisme vient à son chevet mais . pas pour prendre des nouvelles (Camus). »

    DSC_0345.jpegAuparavant, Jean Loubry avait récité deux poèmes, l’un d’Aragon, évoquant l’avant des combats et un deuxième de Paul Éluard, parlant de l’après de ceux-ci.

    Prochain rendez-vous de l’AS, la cérémonie du Bois des Tailles le samedi 3 septembre à 9h45. La chapelle est située RN94 Dinant-Neufchâteau près d’Hérock. Via la E411 sortie 22 suivre direction Houyet.

  • Dernière rencontre officielle des Hamoisiens à Valgorge dans le cadre du jumelage ?

    En ce jour de fête nationale française, une petite (par rapport aux belles années) délégation de la commune de Hamois était présente à Valgorge dans le cadre du jumelage qui unit les deux communes tous les 2 ans (la dernière fois à Hamois en 2019 et à Valgorge en 2017).

    Voici la quasi intégralité du discours prononcé par le premier échevin hamoisien Pierre-Henri Roland à cette occasion :

     image3.jpegNous sommes particulièrement ravis de nous retrouver parmi vous afin de célébrer le jumelage de nos deux communes. Ce jour est évidemment particulier et c’est pourquoi, je vous l’avoue, nos sentiments sont partagés. Nous sommes d’abord heureux de revoir votre beau pays et les nombreux visages qui nous sont chers ainsi que la joie qui se lit dans les regards de nos concitoyens et de leurs hôtes. Mais nous sommes aussi tristes. Tristes, puisque ce jour de 2022 sera marqué à jamais comme probablement celui de notre dernière rencontre officielle après plus de 30 ans d’excellentes relations. Force est de constater que la société a changé. Naguère, les anciens n’avaient pas les possibilités offertes aujourd’hui aux jeunes de voyager. Découvrir le monde et ses différentes cultures est devenu progressivement accessibles à tous. En fonction de ces éléments, les jumelages entre les communes ne semblent plus attirer la jeune génération et nous pouvons la comprendre.

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    Dans le cadre de ma réflexion, je me suis interrogé sur l’origine du principe des jumelages entre deux villes de différents pays. Initiative française, les premiers jumelages de communes en Europe ont été mis en place après la seconde guerre mondiale dans les années 1950, essentiellement avec des communes allemandes. Il apparait alors qu'un moyen de progresser sur le plan des relations internationales et d'apaiser les haines et les rancœurs d’un monde encore déchiré par la guerre, est de tisser des liens au niveau le plus élémentaire, la commune, et ainsi, d'établir des relations d'échanges étroits avec ses voisins. L'objectif initial consiste à échanger des connaissances, des expériences, du savoir-faire dans les domaines de la vie locale. Engager les populations traumatisées de cette Europe ruinée de l'après-guerre s’avère un geste fraternel nécessaire. Ne jetons donc pas la pierre à nos jeunes qui n’ont pas connu ces heures troubles et, même si l’actualité inquiète fortement, souhaitons-leur de vivre dans la paix pour longtemps encore. Je souhaite par ailleurs mettre l'accent sur l'union entre notre commune condruzienne Hamois et la commune de Valgorge en Ardèche.

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    Un peu d'histoire

    Notre jumelage est né d’une initiative datant d’une trentaine d'années. Nous sommes en 1991 lorsque le Club de Marche de Hamois, Les Culs de Jatte du Mauge, une association qui rassemble encore aujourd’hui des passionnés de la marche de loisirs et sportive, a eu la merveilleuse idée de rejoindre l'Ardèche à pied afin de rendre visite à une famille belge installée à Valgorge. Après plusieurs rencontres amicales, il n'aura pas fallu longtemps pour convaincre le Maire de l'époque, Bernard Bonin, le papa du maire actuel, Guillaume et le Bourgmestre de Hamois-en-Condroz, feu Hervé Guillaume, de confier aux Culs de Jatte l'organisation de la première cérémonie de jumelage, c'était à l'hôtel-restaurant Le Tarnague ! L'objectif de cette union résidait dans la découverte de nos régions respectives, notamment à travers le patrimoine, la culture, la gastronomie et le folklore. Les Hamoisiens auront ainsi l'occasion de vivre des expériences extraordinaires en reliant Hamois - Valgorge en relais, à pied à 5 reprises en 30 années ! Une découverte particulièrement riche d'un arrière-pays méconnu et de la France profonde, tellement intéressante. Ces différentes rencontres permettront encore à nos populations de nouer des liens d’amitié indéfectibles. Puis-je vous demander de bien vouloir applaudir ces véritables pionniers qui ont incontestablement marqué l’histoire de nos 2 communes ? Sans oublier qu'ils attendent toujours les Ardéchois avec le même objectif mais à vélo !

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    image6.jpegCette union aura permis également à plusieurs familles hamoisiennes de tomber amoureux de la région, de s'y installer comme seconds résidents en encore comme résidents principaux. Avant de clôturer cette prise de parole, je voudrais vous indiquer que je m’exprime au nom du conseil communal de Hamois, représenté aujourd’hui par mes collègues échevins, Anne-Laure Grotz et David Jadot, fils de notre regretté Bourgmestre Luc Jadot, en charge des jumelages durant plusieurs mandats et grand défenseur de celui de Valgorge. L'union Hamois - Valgorge restera sans aucun doute gravée dans les mémoires de beaucoup d’entre nous, à travers les souvenirs souvent riches en émotion qu’elle aura engendrés mais surtout à travers cette amitié intemporelle qui liera probablement pour toujours nos populations respectives. Finalement, n’est-ce pas là l’essentiel ?

    Vive la France, Vive la Belgique, Vive Valgrorge, Vive Hamois et bonne fête nationale à tous !