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patriotisme

  • La ville de Ciney bien présente au repas de corps en l’honneur du Roi à Marche-en-Famenne

    La tradition a été une nouvelle fois respectée lors du repas de corps du CCMob&Dis à l’occasion de la fête du Roi avec la présence d’un représentant de la ville de Ciney, parrain de l’unité et de membres des confréries cinaciennes du Franc Thour et des Gentes Dames.

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    Après Peutie il y a 3 ans, Bruges il y a 2 ans, Bourg Léopold l’an dernier, cette année, les logisticiens du Centre de Compétence Mobilité & Distribution avaient choisi leur antenne de Marche-en-Famenne pour célébrer, comme le veut la tradition, la fête au Roi. Comme les années précédentes, la délégation cinacienne a pu bénéficier d’un transport en bus militaire pour se rendre, en toute sécurité à la caserne marchoise. Cette année, le lieutenant général Thierry Esser, responsable des ressources humaines au sein de la défense, était également présent. Il en a été remercié.

    Le Lieutenant-Colonel Gert Suffys, chef de corps de l’unité a rappelé qu’à la fondation de la Belgique, il a été décidé de célébrer le premier Roi Léopold I, deux fois par an, le 21 juillet, jour de son serment et également fête nationale ainsi que le 16 décembre, jour de son anniversaire. Chacun de nos rois, ayant une date d’anniversaire différente et nos quatre premiers souverains portant tous les noms de Léopold ou Albert, lors du règne de Léopold III, la fête du Roi a été fixée au 15 novembre, jour de la fête de Saint Léopold et Saint Albert ! Au sein de la défense, la fête du Roi est célébrée en l’honneur du souverain. Il est également de tradition que chaque unité militaire adresse une lettre à sa Majesté le Roi : « à l’occasion de la Fête du Roi, le chef de Corps, les Officiers, les Sous-Officiers, les volontaires et le personnel civil du Centre de Compétence Mobilité & Distribution, souhaitent exprimer à sa Majesté le témoignage de leur plus profond respect. Ils saisissent également l’occasion pour réitérer leur serment d’indéfectible fidélité à sa Personne et pour réaffirmer leur attachement à la monarchie et à la Famille Royale. »

    DSC_0523.jpegLe Lieutenant-Colonel Gert Suffys a rappelé l’origine des liens avec la ville de Ciney débutés lorsque l’unité s’appelait le 72e bataillon de transports, la présence de membres de l’unité le 21 juillet et le 11 novembre ainsi que l’organisation annuelle d’un marché de Noël à la caserne de Peutie (cette année, le vendredi 13 décembre) dont tous les bénéfices vont au Gaty, Centre d’accueil de jour pour adultes en situation de handicap mental situé à Pessoux

    Un représentant du Franc Thour a remercié, en néerlandais et en français (comme les discours du Lieutenant-Colonel Gert Suffys) le CCMob&Dis pour son invitation, permettant de nombreux moments de convivialité et de rencontrer bon nombre membres du personnel depuis des années. A l’issu des discours un toast a été porté au Roi après avoir déclaré « Vive le Roi ! Leve de Koning ! »

    DSC_0531.jpegComme d’habitude, le repas détaillé en 5 plats a été unanimement apprécié. Yasmine et Aline Fontinois, organisatrices de cette fête du Roi ont été copieusement remerciées et applaudies ainsi que le personnel de cuisine et du service aux tables.

    Sans doute que l’an prochain le repas de corps du CCMob&Dis devrait se dérouler dans la province de Limbourg à Saffraanberg à deux pas de Saint Trond.

  • 80e anniversaire de la bataille de Jannée et de la libération Ciney

    Le comité de la Royale Fraternelle de l’Armée Secrète de Ciney avait mis les petits plats dans les grands pour accueillir le plus grand nombre de personnes sur le site du monument de Jannée et pour y fêter, sous le soleil, un tel anniversaire.

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    Des représentants des 5 communes (Ciney, Hamois, Havelange, Rochefort et Somme-Leuze impliquées dans la bataille de Jannée étaient présents ainsi que Guy Derasse, Vice- Président National de la CNPPA, Jean Cardoen, directeur du Département Médiation Muséal du WHI, des militaires, de nombreux porte-drapeaux, membres d’associations patriotiques voisines et sympathisants ont assisté à cette cérémonie.

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    DSC_0103.jpegComme d’habitude, la journée démarre avec une messe célébrée cette année par Jean-Pierre Bakadi, curé de la paroisse voisine de Sinsin accompagné par la chorale de Si de Là du même village (qui a interprété le chant des partisans pendant la cérémonie) et du Cercle Instrumental de Ciney.

     

    Rappels historiques

    DSC_0111.jpegClaude Clarembaux, président de la Royale Fraternelle de l’Armée Secrète de Ciney a rappelé les événements du 28 août 1944 et ses conséquences pour la région et notre pays.

    Il y a 80 ans, le bois de l’Abîme, entre Jannée et Pessoux a été le théâtre d’un événement majeur de la 2eme Guerre Mondiale dans notre région. Le 27 août 1944 ,140 résistants de l’AS sont rassemblés dans le bois, mais aux abords 2000 ennemis se sont regroupés, ils sont composés d’éléments de la Werhmacht, de la Feldgendarmerie, Légion wallonne et de SS flamands.

    La veille, le groupe A du Secteur 5 de la zone 5 de l’AS, menés par le commandant Bodard est arrivé de Chevetogne dans ce bois.

    Les hommes savent que l’ennemi va les attaquer, au matin du dimanche, les nazis ont tiré à la mitraillette pour faire croire à un encerclement. A 14h, l’attaque commence, ils vont tout de suite essuyer un feu très nourri et très précis de la part des résistants, qui vont causer chez eux les premières pertes, il va y avoir 187 morts du côté nazi et seulement si on peut dire 5 morts du côté des résistants. Il y aura également 6 résistants blessés, qu’ils récupèreront et 4 qui seront fait prisonniers et seront malheureusement envoyés dans les camps de concentrations dont ils ne reviendront pas.

    DSC_0112.jpegDès 17h, les résistants profiteront du brouillard pour quitter le bois et se rejoindront plus tard à Romsée pour se réorganiser. L’AS était très bien armé, avait reçu un entrainement militaire et a eu de nombreux faits à son actif, dont celui du sabotage du tunnel de la gare de Spontin où un train de carburant contenant plus de 300 000 litres de carburant destinés à la base militaire de Florennes a explosé, clouant au passage les avions de la Luftwaffe un certain temps.

    DSC_0055.jpegIl y a presque 80 ans, que les premières troupes américaines entraient en Belgique, le 2 septembre 1944, ce sont les toutes premières qui arrivaient à Cendron, dans la Botte du Hainaut, du côté de Chimay. Le 3, ce sont les Anglais qui firent leur entrée à Bruxelles, le 4 à Anvers, le 5, les Américains libéraient Namur, le 6, ils étaient à Liège et le 7 les premiers blindés US font leur entrée à Ciney.

    En une semaine, c’est donc tout le pays qui fêtait le retour de la liberté retrouvée, le goût des saveurs oubliées, comme le café ou le chocolat et en découvrait d’ailleurs d’autres, comme le chewing-gum et le Coca Cola, associés pour longtemps à l’Amérique. Mais est-ce pour autant la fin de la guerre, la fin de tous les maux ?

    La guerre a traumatisé les populations, a mis leurs cœurs à rude épreuve, lorsque peu à peu les Allemands quittent la Belgique, le retour à la paix ne signifie pas pour autant la fin de tous les problèmes.

    Après les scènes de liesse populaire, les défilés des résistants paradant dans les rues des villes et villages libérés, les bals et les flonflons sur les places publiques…Les tontes des collaboratrices, accusées de collaboration horizontale, pour la plupart d’entre elles, c’est presque toujours la même histoire, celle d’une Belgique occupée dans laquelle des jeunes filles, par insouciance ou inconscience, franchissent les interdits. Le chaos règne en ces premiers jours de septembre, certains aveuglés par la colère et la frustration accumulée pendant les années de guerre décident de se faire justice, on estime que les actes de vengeances font une centaine de victimes dans toute la Belgique

    Le pays a beaucoup souffert, quantité d’infrastructures sont détruites, c’est l’heure des retrouvailles tant espérées avec parfois une réalité difficile, un mélange de tristesse et de deuil. Les habitants voulaient pouvoir honorer la mémoire de leur proche parti trop tôt et souvent trop jeunes.

    Que dire également de nos prisonniers de guerre toujours déportés en Allemagne, si un grand nombre de PG, en particulier des soldats d’origine flamande sur les 225 000 partis en captivité, furent rapatriés quelques mois plus tard, au moins 70.000 restèrent enfermés jusqu’en 1945.

    Et le plus dure reste à venir, si les Britanniques libèrent le Fort de Breendonk, tenu par la Sipo-SD, police secrète allemande, le 4 septembre 1944, entre Bruxelles et Anvers, dans la commune de Willebroek, le Fort est vide, il n’y a plus personne, les détenus sont envoyés en Allemagne dès la fin août dans les camps de concentrations, tout comme des milliers d’autre Belges, résistants, déportés politiques, déportés raciaux, ou otages...

    DSC_0121.jpegAlors que les Belges pensaient enfin passer un Noël 44 enfin libéré de l’étreinte nazi, le 16 décembre, une nouvelle percée fulgurante des troupes du Reich frappe l’Ardennes, ce sont presque deux mois de combats acharnés, de privations et de souffrances sous la neige et dans le froid. La bataille des Ardennes a semé la destruction et la mort et fait plus de victimes civiles et militaires que le débarquement en Normandie.

    Et maintenant me direz-vous … 80 ans après, c'est peu de dire que les rêves de la Libération sont malmenés. La guerre a éclaté à nouveau en Europe continentale. Pas une guerre froide, où l'affrontement par les armes demeurait un tabou. Non, une vraie guerre, une guerre de positions et son lot de mobilisations de conscrits, de soldats morts par milliers, de déclarations hostiles de plus en plus débridées entre chefs d'État de puissances mondiales.

    DSC_0107.jpegNous connaissons tous cette phrase, Ignorer notre passé, c'est être condamné à le revivre. En commémorant les combats de Jannée, nous nous souvenons des horreurs de la guerre et des luttes qui ont été menées pour notre liberté. Cela nous rappelle l'importance de rester vigilants et engagés pour préserver la paix et la démocratie. Il est essentiel de transmettre ces valeurs aux jeunes générations, car elles sont le fondement de notre société. En connaissant et en comprenant notre passé, nous pouvons construire un avenir meilleur. Ces commémorations sont bien plus qu'une simple cérémonie, c'est un moment de recueillement et de réflexion sur notre passé, mais aussi sur notre avenir. C'est l'occasion de rappeler aux jeunes générations l'importance de s'engager pour préserver notre liberté et de rester vigilants face aux conflits qui persistent dans le monde. En honorant ces maquisards et résistants qui ont sacrifié leur vie, nous leur rendons un hommage mérité et nous les remercions pour leur courage et leur dévouement.

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    Pendant l’appel aux morts avec, pour la première fois, la projection d’une photo de chacun, comme par hasard, deux Marchettis de la Force Aérienne sont passés au-dessus du Bois de Jannée !

    DSC_0114.jpegJean Germain, secrétaire de la section wallonne de toponymie et de dialectologie a lu, en wallon, un texte de son beau-père, Willy Bal (notamment professeur dans le Département de Langues et Littératures françaises et romanes à Leuven et Louvain) qu’il avait écrit 55 ans après avoir vu un soldat allemand mourir dans ses bras alors qu’il était chargé de ramasser les blessés et morts de chaque camp en Allemagne comme prisonnier.

    Le titre de ce texte est Warum Krieg ? Poqwè l’guêre ?

     

     

    DSC_0118.jpegUn texte lu par le jeune Ciryl Piot, la chanson du maquis sur l’air des ponts de Paris interprété par Pierre Dubois (habillé en maquisard) de la chorale de Sinsin et enfin, la présentation par Alain Piette de la réédition du livre Terrorisme en Condroz, carnet de campagne des 100 jours du Maquis en 1944, le dépôt de fleurs par des représentants de chaque commune et chaque groupement patriotique ont clôturé la cérémonie officielle.

     

    Claude Clarembaux, avant l’exécution de la Brabançonne a remercié, la ville de Ciney (sans oublier Benoit Cornet pour la sonorisation), les portes drapeaux et les associations patriotiques voisines pour leur fidélité à ce rendez-vous, Michel Bourdeau et les Éditions VEZHAM pour la réimpression du livre Terrorisme en Condroz, la Confrérie du Franc Thour qui vous servira bientôt La Chevetogne, la Confrérie des Gentes Dames pour sa Tarte aux Macarons et l’ensemble de mon comité de la Royal Fraternelle Armée Secrète de Ciney, sans quoi rien de tout cela n’aurait été possible, et ici je voudrai spécialement remercier Monsieur J M Danzin qui a passé de très longues journées à l’ombre de ce monument pour rendre de la lumière avec ses pinceaux et sa dorure aux 22 maquisards ici présent.

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    Après le verre de l’amitié, près de 140 personnes se sont retrouvées, sous chapiteau, pour un excellent buffet entre terre et ciel à deux pas du monument, une première pour une commémoration à Jannée.

  • Réédition du Terrorisme dans le Condroz, campagne du Maquis en 1944 à l’occasion du 80e anniversaire de la bataille de Jannée

    Ce dimanche 25 août, à l’occasion du 80e anniversaire de la bataille de Jannée et de la libération de la ville de Ciney, le carnet de campagne des 100 jours du Maquis de Charles-Joseph Bodart, Commandant du Groupe A, secteur 5 de la zone V réédité, a été vendu en prévente avant et après la cérémonie officielle. De nouvelles photos et publications de documents inédits sont présents dans cette 4e édition et 3e réédition.

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    Michel Bourdeau, Alain Piette et Guillaume Sebille ont passé, sans compter, de nombreuses heures de recherche pour que cette réédition soit la plus complète possible. Ces recherches n’ont pas toujours été aisées ! La preuve, en essayant de rédiger la bibliographie de Charles Bodart né à Rochefort, problème, rien de concordait avec ce qui était connu de lui ! Il a suffi de préciser sa date de naissance et bingo, tout s’est ouvert car il existait bien deux Charles Bodart, militaires et nés à Rochefort ! Autre trouvaille, très importante pour les habitants de Pessoux : un document disculpant l’Armée Secrète de la rafle de Pessoux a été trouvé qui montre que les Allemands considéraient Pessoux comme un repaire de résistants dès avril 1944, donc bien avant le jour de la rafle !

    DSC_0122.jpegComme le souligne Alain Piette, de la Maison de la Mémoire de Hamois : espérons que la récente mise au jour de ce document, tardive, mais indispensable, permettra enfin d’apaiser l’inutile et injuste querelle entre certaines familles de Pessoux et celles résistants A.S.

    Pour ceux qui l’ignorent et pourront le découvrir en lisant l’ouvrage, le Groupe A du Secteur 5 de la Zone V est à peu près le seul à avoir possédé, sous l’occupation, en plein bois, une organisation militaire effective basée sur la motorisation. Ce groupe a vécu et agi en unité combattante et organisée et fit campagne dans les bois du Condroz et des Ardennes pendant les cent jours qui précèdent la libération. Son organisation spéciale le dirigea vers une formule d’action qui lui fut propre et qui toucha tous les domaines de l’activité de la résistance, depuis la diffusion de tracts en allemand jusqu’au combat délibéré. Grâce à sa motorisation, il agit parfois simultanément en plusieurs endroits distants de 50 km les uns des autres. Il fut le seul à soutenir une attaque en sous-bois d’un effectif de 2.500 SS et à en sortir vainqueur, en infligeant à l’ennemi des pertes se chiffrant à 187 hommes ! C’est lui également qui a à son actif le fameux sabotage du tunnel d’Yvoir-Spontin.

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    Un glossaire, rédigé par Alain Piette a été ajouté à cette réédition afin de comprendre bon nombre d’abréviations et de mots allemands. Claude Clarembaux, président de la RFAS de Ciney dédie cette réédition à son prédécesseur Guy Degrune et rend hommage à tous les héros de ce maquis.

    Au prix de 20 euros, le livre, édité chez Vezham, de 210 pages, peut être acheté actuellement à la maison du tourisme Condroz-Famenne sur la place Monseu ou chez Vinciane Grégoire à la papeterie Grégoire en centre-ville.