La Ville de Ciney a tranché: le projet d’ensemble porté par Thomas & Piron Bâtiment propose une vraie plus-value. Il permettra aux futurs habitants de vivre dans un parc habité et offrira aux Cinaciens un parc urbain avec différents équipements.
C’est en présence d’Aubry Lefebvre de Thomas & Piron Bâtiment, Christophe Callut et Céline Hermans, gestionnaires du BEP et des autorités communales de Ciney que s’est tenue une conférence de presse relative à l’extension du Parc Saint Roch et la vente du terrain du Stade Lambert et de ses abords pour la construction d’un projet immobilier.
La Ville de Ciney a initié la reconversion du site de l’ancien Stade Lambert. Le projet dépasse de loin la simple construction d’immeubles de logements. La volonté communale est double : répondre à la demande en logements en créant un nouveau quartier sur le site en lien avec l’environnement résidentiel et étendre le parc Saint-Roch avec des aménagements publics attrayants pour tous.
Sur base d’une consultation et d’une participation citoyenne (voir plus loin), la ville et le BEP ont défini un cahier des charges ambitieux. Le Stade ainsi que ses abords, inutilisés depuis quelques années par la RUW Ciney, vont devenir un parc habité. Ciney est en effet la 6e commune wallonne en termes de population scolaire avec près de 4.000 étudiants qui fréquentent les écoles secondaires de la ville. C’est pourquoi, en plus des appartements, la Ville de Ciney prévoit des aménagements pour les jeunes mais aussi les moins jeunes : un skatepark, un terrain multi-sport, un pumptrack (circuit pour les vélos), une zone de street work out, un terrain de pétanque et une esplanade conviviale. Le produit de la vente du terrain du Stade Lambert (950.000 euros) servira à la réalisation de ces aménagements pris en charge par la ville de Ciney.
Thomas & Piron Bâtiment, déjà connu à Ciney
C’est donc Thomas & Piron Bâtiment qui a remporté le marché. « Leur proposition est totalement en phase avec l’idéologie de parc habité développant des activités communautaires sur le site. La création d’une esplanade au cœur de projet est un atout pour le quartier. Celle-ci jouera un rôle de place publiques. Un autre aspect non négligeable, c’est qu’ils ont limité la surface d’occupation au sol des bâtiments, pour maximiser l’extension du parc », explique Christophe Callut, gestionnaire de projets au BEP. De plus,le développeur connait bien le marché cinacien puisqu’il y a réalisé plusieurs projets d’envergure ces dernières années, notamment la réhabilitation du site EPC, rues Edouard Dinot et Charles Capelle ainsi que le Clos des Dominicaines, en centre-ville.
Le Stade Lambert inutilisé
Le Stade Lambert avait été inauguré en 1975. C’est là que la RUW Ciney a joué ses matchs de football durant de nombreuses années. Le site est propriété de la ville de Ciney. Les coûts de fonctionnement et de mise en conformité du Stade Lambert, ainsi que sa rénovation étant devenus trop importants pour la RUW Ciney, le club a décidé de réunir toutes ses activités sur un seul site dans le zoning de Biron au Stade Tillieux, mi 2021. De son côté, la Ville de Ciney, qui souhaitait redynamiser le site désormais inutilisé, a pris la décision de mettre en place une démarche de participation citoyenne primordiale dans ce genre de dossier. Ce projet est donc très attendu par les Cinaciens qui ont été consultés. Une de leurs priorités était la redynamisation du parc avec de nouveaux espaces verts, afin que le projet ne concerne pas seulement la création de logements.
Conception
Le parc occupera au total une superficie de 13 000 m2. Son aménagement a été pensé autour du Château Saint-Roch. La volonté des auteurs de projet est de jouer sur différents niveaux de manière à créer une liaison entre le centre-ville et le nouveau quartier tout en harmonisant l’intégration de ce parc habité. Une centaine de logements répartis sur trois immeubles seront créés de manière à répondre au besoin en logements, notamment pour les seniors avec 22 appartements adaptables. Cela signifie qu’en cas de perte de mobilité de la part de son propriétaire, le logement a déjà été pensé et conçu pour faciliter son aménagement. En continuité de cela, une partie des emplacements de parking (en sous-sol) disposera de dimensions pour personne à mobilité réduite (PMR). Les constructions présenteront une architecture contemporaine avec des toitures plates et des façades dynamiques. Afin de maximiser la convivialité et le bien-être dans ce nouveau lieu de vie, l’entreprise Thomas & Piron Bâtiment a fait appel à l’expertise d’un urbaniste et d’un architecte paysagiste mais également d’un spécialiste en équipements urbains : ceux-ci ont été analysés et conçus de manière à minimiser les bruits lors de leur utilisation. Des potagers collectifs sont également prévus au sein de la copropriété des logements.
Mobilité
La proximité du centre-ville permettra une mobilité multimodale (mobilité active, mobilité partagée et la voiture). Des locaux vélos sont donc prévus dans chaque immeuble. Et la Ville de Ciney souhaite en plus intégrer des stationnements pour vélos sécurisés au sein du parc. Le projet prévoit un emplacement de parking par logement dont une majorité se situe en sous-sol ainsi qu’une série de places de parking public (moins qu’actuellement). Une nouvelle liaison sera créée entre le clos de l’Ermitage et l’Avenue du Stade. La vitesse de circulation y sera limitée à 30 km/h afin d’assurer la convivialité et la sécurité des promeneurs, cyclistes, skateurs et sportifs. Le projet prévoit un remaniement du parking actuel. Les emplacements de parking publics seront positionnés de part et d’autre de la nouvelle voirie. De nouveaux cheminements piétons et cyclables permettront aussi de reconnecter la ville et le parc.
Le démarrage du chantier est espéré pour début 2024. Il devrait durer 3 ans. Ce premier pas n’est qu’un début, puisque le quartier des Capucins, adjacent au parc, devrait aussi évoluer dans les années à venir.
Fiche technique
Localisation : Avenue du Stade à Ciney. Terrain : 13 000 m2. Construction : près de 10.000 m2 bruts hors sol. Programme : 3 bâtiments comptabilisant une centaine de logements (appartements), allant du studio (15%) au penthouse 3 ch (55%). Parc habité équipé de mobilier urbain, toilettes publiques, points d’eau. Autour de 200 personnes devraient y habiter. L’introduction de permis est espérée pour le premier semestre 2023 tandis que le chantier devrait débuter début 2024 pour une durée de 3 ans.
Les citoyens ont été consultés !
Dès le début des réflexions, le souhait de la Ville a été d’inscrire le projet dans une démarche de participation citoyenne. Les objectifs de cette consultation sont une meilleure transparence et information des intentions publiques, permettant une appropriation du projet par le plus grand nombre et alimenter les réflexions par la créativité des habitants et l’avis des utilisateurs de l’espace. Trois modes de participation ont été mis en place :
- En été 2019, des rencontres sur le terrain pour approcher directement les utilisateurs du parc comme ceux qui se rendent au Conservatoire, à la crèche ou à la Maison des Jeunes. Une trentaine de personnes ont été interrogées.
- En octobre 2019, une réunion d’information publique ouverte à tous, notamment aux riverains a réuni plus de 50 personnes
- L’activation de la plateforme collaborative G1idée du BEP en ligne sur inscription (jusqu’à fin 2019) avec près de soixante contributeurs sur cette plateforme.
Ce qui ressort de façon marquée au travers de la participation citoyenne est le fait que les citoyens ont bien compris les enjeux du projet et que l’idée de nouveaux logements adaptés aux besoins des seniors est bien perçue. Cependant, beaucoup souhaitaient conserver un maximum d’espaces verts qui font la qualité du site. D’autres idées globalement partagées : l’ouverture du site au public et la création d’espaces de convivialité, la reconnexion des cheminements piétons/cyclables, l’aménagement d’équipements sportifs et communautaires accessibles à tous, la mise en place de potager collectif,...
Seulement 9% des céréales produites en Belgique sont utilisées pour notre alimentation, ce qui signifie qu’elles couvrent de très loin nos besoins ! Pour expliquer l’intérêt de travailler des céréales planifiables dans le Condroz, épinglons les difficultés grandissants des boulangeries pour s’approvisionner, les demandes des consommateurs face au pain trop industrialisé et les difficultés des minoteries : ce qui n’était pas gagnant d’avance en Condroz mais le pari est réussi avec la création de l’unique meunerie.
Guillaume Fastré, de la Ferme de Corioule (2, route de Marche à Assesse) a raconté son histoire de vie : arrivée en 2008 à la ferme familiale, après des études d’ingénieur industriel, il se diversifie en bio aidé par bio-Wallonie et le réseau Meuse-Rhin-Moselle. Il passe totalement en bio en 2019. Il n’avait pas seulement envie de produire, mais la soumission aux contrats est une contrainte ! Comme son premier essai a réussi, alors que le Condroz n’est pas prédisposé à une filière panifiable, il s’est ainsi lancé dans l’aventure du moulin à la ferme. Comme il avait de la place, tout s’est vite accéléré : étude du projet en 2021 par une société française, obligation d’une meule en pierre, 15 ha de céréales panifiables (3,4 à 4 tonnes à l’ha). Il produit de la farine de froment sous 3 variétés suivant le tamis : blanc, demi gris et intégral. Plus de détails sur https://www.fermedecorioule.be
