En février de cette anée, le Collège de la Ville de Ciney sollicitait un audit/rapport financier à la tutelle wallonne. Les résultats de ce travail conséquent et minutieux seront exposés ce lundi 20 juin lors du conseil communal. Cette analyse et ses recommandations vont permettre au Collège de se projeter avec plus de sérénité.

Les difficultés financières des communes font de plus en plus souvent la Une de l’actualité. Les prévisions sont peu réjouissantes. Les charges que vont devoir supporter les communes dans le futur ne font que s’accroitre.  « La Commune de Ciney est-elle armée pour faire face à l’augmentation des coûts en matière de personnel, en matière énergétique ? De quelles marges de manœuvre la commune dispose-t-elle ? Peut-elle continuer à investir ou doit-elle geler jusqu’à nouvel ordre tous ses projets ? », voilà toute une série de questions auxquelles le Collège a souhaité obtenir des réponses grâce à un audit sollicité début 2022 à la tutelle wallonne. Une démarche spontanée qui est une première en Wallonie. L’analyse réalisée gratuitement par les experts wallons sera présentée en long et en large au Conseil communal ce lundi 20 juin (point 1 de l’ordre du jour).

Les points d’attention

 Les conclusions ont déjà fait l’objet d’une présentation au Collège communal ce lundi 13 juin. Voici quelques éléments essentiels : 

• Les dépenses de personnel sont, comme partout, les plus importantes au niveau du budget à l'ordinaire. Une augmentation vertigineuse du coût des pensions dans les prochaines années pourra toutefois être supportée par les finances communales. L’Administration devra plancher sur la réalisation d’un monitoring de ces dépenses via notamment un plan d'embauche régulièrement actualisé.
• Au niveau des dépenses de fonctionnement à l’ordinaire, l'audit pointe une surestimation systématique des coûts de 25% au moment de l’écriture du budget. Cette manière de procéder ne permet pas de constituer des provisions/réserves. Une estimation plus juste devrait être réalisée à l’avenir ainsi qu’un plan financier qui permettra d’avoir une projection des dépenses à 5 ans.
• Au niveau des dépenses de dette, elles augmentent de 6 à 7% par exercice en ligne, avec les divers projets financés par emprunts. Ces dépenses représentent 15% du budget ordinaire. La Ville dispose d’un important fond de réserve (un peu plus de 4 millions €). Il faut étudier la possibilité de l’affecter en partie pour financer de prochains importants investissements plutôt que d’avoir recours systématiquement à l’emprunt. La réflexion devra notamment s’opérer pour la construction des futurs ateliers communaux et pour l’extension du hall des sports.
• Une analyse précise du Fonds des communes doit permettre à la Ville de Ciney de mieux cerner les mécanismes de répartition qui ne sont pas favorables à la commune par rapport à d'autres communes présentant un profil similaire. 

Pas de crainte pour Ciney

« Nous n’avons pas de crainte pour Ciney », c’est la conclusion des experts wallons aux membres du Collège lors de leur présentation de l’analyse. Il est clair que ce regard extérieur positif sur les finances communales rassure le Collège qui compte bien garder sa ligne de conduite actuelle : « La vigilance et la prudence resterons toutefois de mise pour affronter ces multiples difficultés qui émailleront les prochains budgets communaux. Nous estimons que cet audit avec ces diverses suggestions et éclaircissements permettra une meilleure guidance et gouvernance des finances communales mises à mal depuis plusieurs années. »

L'ensemble du rapport financier ainsi que les aspects relatifs aux marchés publics est disponible en pièce jointe.

Conférence de presse matinale ce jeudi dans un des nombreux restos de la place Monseu en présence de Maxime Prévot, président des Engagés, Laurence Daffe, échevine, Mutien-Marie Gilmard (président de la section locale) et son trésorier et Anne Pirson, première échevine. Gaëtan Gérard, échevin et membre des Solidarités, était excusé.

Maxime Prévot décrit en quelques mots le cheminement d’Anne Pirson : « tu n’es pas issue du sérail politique, tu as fait un choix, avec beaucoup d’enthousiasme, de t’engager du côté obscur de la force. Tu étais non apparentée. Tu as eu l’occasion de cheminer depuis 4 ans avec ton expérience de terrain. J’apprécie le travail de qualité réalisé par toute l’équipe communale dans son ensemble. C’est le fruit d’un travail collectif. C’est super important de garder la proximité !»

Maxime Prévot a également expliqué tout le cheminement qui a conduit à la création du mouvement des Engagés : « ce n’est pas une quête du pouvoir, mais d’abord une volonté d’améliorer la qualité du quotidien. La Covid nous a fait aller aux choses essentielles. Le modèle des partis politiques perturbe beaucoup de nos citoyens. Nous devons revenir à l’essentiel, à l’engagement sur le terrain, avec une société régénérée. La conception de la liste ICI à Ciney est un peu dans la philosophie des Engagés. Bienvenue Anne ! »

De son côté, Anne Pirson explique : « si j’ai décidé de faire le pas avec Laurence, ce n’est pas seulement parce que nous partageons le même bureau à l’hôtel de ville. Depuis 4 ans, nous travaillons pour les citoyens. J’avais la même attitude lorsque j’étais une journaliste de proximité. A Ciney, nous avons toujours développé la participation citoyenne. Le contenu de la charte des Engagés a été écrite par des gens ! »

Pour Laurence Daffe, « Anne est plus qu’une cocotteuse ! J’ai découvert en elle une personne qui est hyper compétente et qui a du caractère. Elle se calque bien sur les valeurs des Engagés et tout ce qui touche à l’humain. Nous ne faisons pas dans la politique, nous faisons dans l’humain ! »

Pour Mutien-Marie Gilmard, « Notre section locale CDH s’est engagée dans le mouvement. L’arrivée d’Anne nous permet de trouver un nouveau moteur et une énergie nouvelle. »

Plus de monde que d’habitude lors du premier conseil communal de l’année où des changements interviennent également au sein de l’action sociale et l’avis défavorable du Collège envers la création d’une nouvelle voirie dans un nouveau quartier à Hamois a réjoui le public présent.

Le conseil communal s’est à nouveau réuni dans la cafétéria du Centre sportif à Natoye : vivement le retour à la Maison communale à Emptinne vu les conditions climatiques qui régnaient ! Pour des raisons professionnelles, Pascal Leclercq, 2^e échevin, chargé notamment de l’enseignement, de la jeunesse, de l’enfance, des plaines communales, … a demandé en date du 10 janvier d’être déchargé de son poste, tout en restant conseiller communal. Pour la bourgmestre, « Pascal est l’homme des demis mandats, lors de la législature précédente et de celle-ci. L’enseignement, c’est un grand morceau. Il a notamment mené à bien le plan de pilotage avec les directeurs d’école. Au four et au moulin, il a été constamment sollicité. Très impliqué dans ses dossiers, heureusement, on te garde au conseil communal. » Anne-Laure Grotz, de Hamois, élue conseillère communale en 2012 (10^e sur la liste Ensemble avec 406 voix) a été réélue en 2017 (8^e sur la même liste avec 517 voix de préférence) est éducatrice, actuellement en pause carrière. Elle reprend les mêmes attributions que Pascal Leclercq.

Au niveau du CPAS, deux mouvements sont intervenus :

• Daniel Meul (Écolo) est remplacé par Philippe Georges,
• Damien Nottebart, n’ayant pas rendu sa déclaration de mandats, a été déchu comme conseiller et est remplacé par Didier Deweer de Natoye. Il est membre de la CLDR et très impliqué dans la vie du club de basket de Natoye.

L’aménagement au cœur d’Emptinne

Le dossier du PCDR (2^e fiche après la liaison Hamois-Achet) concernant l’aménagement d’un espace de convivialité au cœur du village d’Emptinne est une nouvelle fois abordé. Son coût s’élève à 975.000 euros. La place communale sera entièrement piétonne, un accès est prévu aux PMR pour l’administration communale, des aménagements sont prévus rue du Relais où l’on retrouve la crèche des P’tits Loups et le futur bureau de police local, un accès parking sera aménagé pour le personnel communal à l’arrière, l’abribus et la zone autour du rond-point seront réaménagés.

La voirie dans le nouveau quartier de Hamois ?

La demande d’un permis de bâtir pour la construction d’un nouveau quartier (48 logements et 3 immeubles à appartements) le long de la Chaussée de Liège et de la rue de Buresse a Hamois a, dès le début, suscité un grand nombre d’inquiétudes de la part des riverains. C’est pour cela qu’ils étaient nombreux ce lundi soir a écouté la décision du Collège concernant la création d’une nouvelle voirie, condition sine qua non avant la construction du quartier. David Jadot, échevin de l’urbanisme a détaillé le rapport de tous les avis demandés. Mis à part celui de pompiers, ils sont tous défavorables : l’égouttage pour l’INASEP où les eaux de pluie ne sont pas séparées des eaux usées, pour les membres de la CCATM, problème de visibilité en arrivant sur la chaussée de Liège pour la zone de police et l’absence de piétonnier rue de Buresse, connexion avec la N97 très dangereuse pour le SPW mobilité (l’extension de l’école communale dans le bâtiment du poste de police accentuant cette problématique). En conclusion, ce refus de l’ouverture de voirie entraîne l’impossibilité de créer des logements, seule la Région pouvant demander un recours !

En bref

• ORES est à nouveau gestionnaire du réseau de distribution d’électricité sur le territoire de la commune. Il a été préféré à l’AIEG.
• Vu les difficultés rencontrées par les bus pour circuler rue de la Boverie à Hamois, il est désormais également interdit de se garer du côté impair.
• Une fresque Sentiers d’Art sera bientôt réalisée le long du Ravel sous le tunnel de la N4 en arrivant à Emptinne.
• 5 bancs artistiques seront prochainement installés le long des promenades balisées sur la commune.
• L’avenir des lieux de culte et la fusion des fabriques d’église fera notamment partie des dossiers traités en supracommunalité sur le territoire Dinantais Meuse-Condroz.
• Au 17 janvier 2022, la population scolaire est la suivante (d’abord en maternelle, puis en primaire) dans les différentes communales : à Achet (35 et 55), à Hamois (69 et 153), Mohiville (40 et 75), Natoye (65 et 128) et Schaltin (43 et 78). Satisfaction pour l’ancien échevin de l’enseignement, puisque le total est proche de celui de l’an dernier et toujours supérieur à 700 !