En gestation depuis de nombreuses années, c’est désormais dans l’unique site de Cheumont, au lieu de 3 auparavant, que seront logés dans les prochains jours tous les services des travaux de la commune à deux pas de l’ancienne gare de la ligne qui reliait Ciney à Statte.

Malheureusement la pluie a quelque peu perturbé cette inauguration qui a dû se dérouler à l’intérieur du bâtiment en présence de toutes les forces vives de la commune, de mandataires honoraires, des représentants du bureau d’architecture Bosquée de Marche et de l’entreprise Kaiser d’Emptinne.

L’accueil a été fait par Valérie Warzée, bourgmestre qui a déclaré que ce chantier clôturait la 3^e phase d’aménagements commencés il y a maintenant plus de 2 ans : « Je salue la présence de Jean-Claude Goetynck, échevin des travaux de 2006 à 2012, période durant laquelle l’enveloppe de cet atelier (toiture, murs et portes d’accès) a bénéficié d’une réfection totale et entièrement subsidiée dans le cadre d’une subvention SAR à hauteur de 600.000 euros. José Taton, échevin des travaux de 2012 à 2018 a contribué à l’avancement du dossier notamment au niveau de l’agencement intérieur de ce même atelier. Les travaux furent attribués en 2018 pour la somme de 360.000 euros dont 260.000 de la part de la Région wallonne (PIC). Merci aux 2 Romain dans la mise en œuvre de ce projet et à l’investissement de tout le personnel technique qui a mis la main à la pâte pour finaliser ce chantier, notamment la réalisation des abords extérieurs. »

Pierre Henri Roland, premier échevin, a ensuite retracé l’histoire de cet endroit idéalement situé au cœur de la commune, au centre du village de Hamois, à proximité du Ravel et de l’ancienne gare : « à la fin de la seconde guerre mondiale, situé le long de la ligne 126 reliant Ciney à Statte, il servait de dépôt de marchandises. Dans les années 60, c’est la famille Wathelet qui s’installa où se trouve le Tôt ou Tard pour construire le bâtiment dans lequel nous sommes. Sa fonction première était le stockage d’engrais et de céréales. Le 12 novembre 1962, la ligne fut supprimée, mais le site continua à être utilisé comme entrepôt. Il fut ainsi racheté par la société Interagri, aujourd’hui intégrée par la SCAM pour le stockage de semences et d’engrais dans le secteur agricole. Dans les années 60, la commune de Hamois a décidé d’acheter le bâtiment pour y stocker le sel pour le service hivernage, du tarmac et du charroi. En 2005, un montant de 50.000 euros a été alloué pour rénover l’enveloppe extérieure : bardage, toiture et rampe d’accès ont été réalisés. Cinq ans plus tard, Luc Jadot et José Taton prendront le relais pour faire évoluer le dossier. Aujourd’hui, on peut constater que l’atelier de Cheumont répond parfaitement au besoin du service. »

Enfin, avant le traditionnel couper du ruban, David Jadot, échevin du patrimoine et architecte, exposa les tenants et les aboutissants du chantier : « l’architecture, on n’en parle pas assez ! Aucune ligne dans les manuels scolaires et donc aucune éducation à la vision de l’architecture. Elle organise, construit, pense la manière dont nous nous approprions les espaces de vie… L’architecture a également un rôle dans l’image. Ici, nous avons voulu offrir un bâtiment moderne qui reflète l’image, le standing que l’on veut insuffler à notre service Travaux, une image de modernité tournée vers l’avenir. Vous allez bientôt pour découvrir toute la partie bureaux, accueil, vestiaires, salle de réunion, réfectoire, … qui offrent à notre personnel un magnifique cadre de vie. Le budget total est de 1,1 million d’euros dont 250.000 de subsides PIC et 36.000 pour le mobilier. Le déménagement est prévu dans les prochains jours ! »

Le verre de l’amitié a été servi, comme souvent lors d’un événement officiel dans la commune, par la confrérie de la Gatte d’or après la visite de l’aile d’entrée de l’atelier Cheumont .

Après la place d’Emptinne, c’est un nouveau cœur de village qui est aménagé au bénéfice de la population de la commune de Hamois. La confrérie de la Gatte d’or était présente, et pas seulement pour servir l’apéritif !

Voici les grandes lignes du discours prononcé par Pierre-Henri Roland, premier échevin lors de cette inauguration.

Comme vous le savez, le village de Hamois s’étend autour de différents pôles. Le cœur ancien se trouve autour de l’église Saint Pierre mais c’est surtout la chaussée de Liège (RN97) qui définit une polarité importante avec une activité artisanale et commerciale. Cet axe s’est dédoublé récemment avec l’ancienne ligne de chemin de fer 126 (aujourd’hui Ravel) qui a contribué à l’essor économique du bourg. La plaine de Hubinne constitue un pôle important car elle regroupe nombre d’activités collectives : école communale, crèche, commerces et Horeca, chapelle classée, salle de fêtes, club de basket, de tennis, de foot, de pétanque, Office du tourisme, Ravel, départ des promenades, plaine de jeux, … Elle accueille également différents événements ponctuels comme la brocante, la kermesse, des food-trucks ou autres marches Adeps et fêtes d’école ou de clubs.

Dans cette logique, la rue d’Hubinne, les abords et cours d’école ont été réaménagés depuis 2010 pour améliorer la sécurité et la qualité paysagère de l’ensemble.

Le projet actuel concerne la vaste zone à l’ouest de la rue d’Hubinne, constitué d’une grande esplanade en gravier (parking) et d’une friche semi naturelle peu accessible, soit une surface totale d’environ 4.000 m². Cette grande plaque de stationnement est très fortement utilisée, son positionnement, son accès et son étendue en font un outil important à conserver pour toutes les activités du site mais elle anéantit toute la qualité paysagère du lieu.

Ce projet a été réalisé avec l’aide d’Etienne CELLIER, l'auteur de projet Atelier Paysage et de l'entreprise NONET représentée par l'ensemble de son équipe. Merci à eux.

Rôle de la plaine d’Hubinne

L’objectif majeur du projet est de maintenir cette fonction de parking bien nécessaire tout en créant un lieu global, sous la forme d’un parc rural de qualité avec des fonctions d’accueil et de convivialité en valorisant toutes les connexions avec le site tout autour dont le Ravel et les autres parcours cyclos piétons tellement fréquentés. Le parking actuel permet de stationner environ 47 places.  La différence est dans la forme générale qui au lieu d’être un long rectangle se recentre plus comme un carré central qui permet de nourrir une couronne verte et d’y installer les parcours piétons.

Disposer d’un parking généreux, bien utile notamment lors de toutes les activités communales est une chose. Favoriser la création d’espaces verts était à nos yeux indispensables tant pour la création de zones de convivialité sans oublier la nécessaire préservation de l’environnement. Dans ce cadre, 10 nouveaux arbres ont été plantés et la valorisation de la biodiversité a été prise en compte. Comme vous pouvez le constater, à l’est, l’anneau vert est constitué de la plaine de jeux existante qui se réintègre dans l’ensemble. Au nord, on récupère une portion de l’espace de parking actuel pour créer une forme de petite place assez verte avec les arbres existants et des nouveaux. Sur cette place, nous avons imaginé compléter les enrochements existants par des bancs et placer un troupeau de chèvres en silhouettes. Cette création fait le lien avec le sentier d'art, de l’attractivité pour les enfants et a voulu rendre hommage à la Gatte d'Or. A l’ouest et au sud, la partie du fond du terrain auparavant en friche est valorisée en promenade en conservant en partie les bosquets d'arbres, en recréant une mare protégée par une clôture, en créant des pelouses et prairies fauchées qui englobent le ruisseau du Mauge et ses grands saules. Cet aspect est pour nous très important car il engendre un projet pédagogique porté par l’école et relatif à la biodiversité. Le long du ruisseau, on retrouve des enrochements calcaires pour former une petite zone de gradin et un passage à gué qui contribuent à la convivialité et au caractère symbolique du lieu.

Le dossier de demande de subsides a été rentré en 2022 et attribué le 4 décembre 2023 à la société Nonet pour un montant de 620.174 €. La commune a bénéficié d’une subvention de 500.000 euros de la Région Wallonne.

Dans le cadre de l’appel à projet Un Futur pour la Culture lancé par la Fédération Wallonie-Bruxelles, le collectif 10eme Arte a réalisé une fresque participative dans la cour de la prison de Dinant. Le contenu de cette fresque a été imaginé avec 6 détenus, au cours de 3 ateliers. Lors de ces moments, ils ont dessiné, imaginé, réfléchi ensemble à leur vie derrière les barreaux, les relations humaines en prison, leurs règles, leurs espoirs, leurs rêves…

Les deux artistes du collectif bruxellois 10eme Arte, Almudena Pano et Elisa Sartori, ont ensuite peint, durant deux semaines, la fresque sur un des murs de la cour de la prison de Dinant, le plus vieil établissement pénitentiaire de Belgique, mais également le plus petit de Wallonie, avec environ 60 détenus à ce jour.

La naissance de cette fresque, finalisée récemment, est le fruit d’une collaboration fructueuse entre les détenus, véritables protagonistes du projet, et le collectif artistique, ainsi que la direction de la prison, le Centre culturel de Dinant et le SPF Justice. Afin de faire le lien vers l’extérieur et de pouvoir faire découvrir ce travail porteur de sens, le projet prévoit la réalisation d'un documentaire. Des séquences ont été filmées par un vidéaste lors des ateliers et de la réalisation de la fresque. En parallèle, des photos des ateliers et des dessins réalisés par les détenus devraient prochainement faire l’objet d’une exposition.  

Les acteurs du projet

• Les détenus : imagination de la fresque ;
• Le collectif 10eme Arte : gestion des ateliers et réalisation de la fresque

10emearte@gmail.com | https://www.instagram.com/10eme_arte/ ;

• La direction de la prison : supervision et encadrement ;
• Le Centre culturel de Dinant : diffusion du documentaire et coordination générale ;
• Le SPF justice : suivi administratif et photographies durant les ateliers et la réalisation de la fresque.