Les conditions climatiques, bien qu’automnales, étaient idéales pour qu’un grand nombre d’Hamoisiens, viennent, en famille pour commémorer l’Armistice cette année. L’an dernier, la commémoration s’était déroulée sans public !
Alain Piette, de la Maison de la Mémoire, a rappelé les noms, village par village, de tous ceux qui ont donné leur vie pour sauver notre patrie.
Voici, en intégralité, le discours prononcé ensuite par Valérie Warzée, bourgmestre devant près de 150 personnes : « Serait-ce enfin le début de la fin ? Ces mots auraient pu être prononcés par tout habitant de notre pays entendant sonner les cloches le 11 novembre 1918 à 11h. Ces cloches annonçant l'Armistice signé le matin même dans la forêt de Compiègne de la main des dirigeants américains, français, britanniques et allemands. Ce sera finalement le traité de Versailles conclut le 28 juin 1919, qui entérinera définitivement la fin de la première guerre mondiale. La guerre 14-18 s'achevait ainsi après 4 années d’un douloureux combat de tranchées qui tua vingt millions de personnes militaires et civils à travers le monde.
Depuis, le 11 novembre est devenu un jour férié pour rendre hommage aux morts de la Première Guerre mondiale mais aussi aux victimes des autres conflits et actions de maintien de la paix auxquels la Belgique a participé. C’est pourquoi, un peu partout chez nous et au-delà de nos frontières, cette journée est consacrée au recueillement à la mémoire de ces femmes et de ces hommes tombés pour la patrie. Sur nos monuments, à l’instar de celui érigé après la guerre dans ce village, les noms gravés redonnent vie à nos héros par le souvenir qu’ils évoquent. Cependant, ceux-ci nous appellent également à la vigilance face aux menaces d’hier et d’aujourd’hui. Que ce soit pour lutter contre le terrorisme, la discrimination envers les personnes, les virus ou tout autre type d’attaque potentielle, nous devons rester unis et solidaires comme nos aïeux l’ont été lors des différents combats qui furent nécessaires pour sauvegarder notre pays, sa démocratie et notre liberté.
Si commémorer l’anniversaire de l’Armistice, c’est accomplir un devoir de mémoire visant à raviver ces douloureux moments de notre histoire, c’est également l’occasion de transmettre et de sensibiliser les plus jeunes d’entre nous. A l’image de la démarche effectuée dans nos écoles avec le concours de la Maison de la Mémoire en préparation du Relais Sacré qui s’est déroulé dimanche passé, continuons ensemble ce rôle essentiel de relais aux générations futures et n’oublions jamais. Néanmoins, derrière l’ombre se cache toujours la lumière et l’espoir d’un avenir meilleur doit nous guider dans le dédale des obstacles qui jalonnent notre chemin.
Au-delà des périodes éprouvantes, il est important de savoir se réjouir et profiter des moments de partage et de bonheur (petits ou grands) que nous offre la vie. Tout un chacun a pu malheureusement avoir une expérience de privation durant la pandémie. Être éloigné d’un proche, perdre son travail, être victime de la maladie ou voir partir un être cher,… ces épreuves ne nous laissent pas indemnes. Même si cette période inédite n’est pas comparable à celle d’une guerre, elle nous renvoie à la fragilité de notre liberté et des valeurs véhiculées par notre société.
C’est pourquoi, après avoir été contraints à supprimer nombre de manifestations durant les mois précédents, je suis heureuse au nom du Collège communal, de vous retrouver ce jour et de vous inviter à nous rejoindre, après la cérémonie, à la Maison des jeunes pour profiter pleinement d’un moment de rencontre et de convivialité autour du verre de l’amitié servi par notre confrérie locale La Gatte d’or. Nous respecterons bien entendu le protocole en vigueur, Covidsave ticket à l’intérieur et possibilité de rester à l’extérieur. Je tiens à remercier tous ceux qui ont participé à la préparation de cette commémoration et vous tous ici présents. Merci à la fanfare et au Directeur de l’école de Hamois ainsi qu’aux élèves et à toute son équipe pour avoir égayé de leurs interventions cette cérémonie. Je terminerai par ces mots de Chateaubriand « Les vivants ne peuvent plus rien apprendre aux morts, (…) les morts au contraire, instruisent les vivants ». Vive la Belgique, Vive le Roi !
La Brabançonne a été entonnée avec ferveur à la fin de la partie commémorative.