Le comité de la Royale Fraternelle de l’Armée Secrète de Ciney avait mis les petits plats dans les grands pour accueillir le plus grand nombre de personnes sur le site du monument de Jannée et pour y fêter, sous le soleil, un tel anniversaire.

Des représentants des 5 communes (Ciney, Hamois, Havelange, Rochefort et Somme-Leuze impliquées dans la bataille de Jannée étaient présents ainsi que Guy Derasse, Vice- Président National de la CNPPA, Jean Cardoen, directeur du Département Médiation Muséal du WHI, des militaires, de nombreux porte-drapeaux, membres d’associations patriotiques voisines et sympathisants ont assisté à cette cérémonie.

Comme d’habitude, la journée démarre avec une messe célébrée cette année par Jean-Pierre Bakadi, curé de la paroisse voisine de Sinsin accompagné par la chorale de Si de Là du même village (qui a interprété le chant des partisans pendant la cérémonie) et du Cercle Instrumental de Ciney.

Rappels historiques

Claude Clarembaux, président de la Royale Fraternelle de l’Armée Secrète de Ciney a rappelé les événements du 28 août 1944 et ses conséquences pour la région et notre pays.

Il y a 80 ans, le bois de l’Abîme, entre Jannée et Pessoux a été le théâtre d’un événement majeur de la 2eme Guerre Mondiale dans notre région. Le 27 août 1944 ,140 résistants de l’AS sont rassemblés dans le bois, mais aux abords 2000 ennemis se sont regroupés, ils sont composés d’éléments de la Werhmacht, de la Feldgendarmerie, Légion wallonne et de SS flamands.

La veille, le groupe A du Secteur 5 de la zone 5 de l’AS, menés par le commandant Bodard est arrivé de Chevetogne dans ce bois.

Les hommes savent que l’ennemi va les attaquer, au matin du dimanche, les nazis ont tiré à la mitraillette pour faire croire à un encerclement. A 14h, l’attaque commence, ils vont tout de suite essuyer un feu très nourri et très précis de la part des résistants, qui vont causer chez eux les premières pertes, il va y avoir 187 morts du côté nazi et seulement si on peut dire 5 morts du côté des résistants. Il y aura également 6 résistants blessés, qu’ils récupèreront et 4 qui seront fait prisonniers et seront malheureusement envoyés dans les camps de concentrations dont ils ne reviendront pas.

Dès 17h, les résistants profiteront du brouillard pour quitter le bois et se rejoindront plus tard à Romsée pour se réorganiser. L’AS était très bien armé, avait reçu un entrainement militaire et a eu de nombreux faits à son actif, dont celui du sabotage du tunnel de la gare de Spontin où un train de carburant contenant plus de 300 000 litres de carburant destinés à la base militaire de Florennes a explosé, clouant au passage les avions de la Luftwaffe un certain temps.

Il y a presque 80 ans, que les premières troupes américaines entraient en Belgique, le 2 septembre 1944, ce sont les toutes premières qui arrivaient à Cendron, dans la Botte du Hainaut, du côté de Chimay. Le 3, ce sont les Anglais qui firent leur entrée à Bruxelles, le 4 à Anvers, le 5, les Américains libéraient Namur, le 6, ils étaient à Liège et le 7 les premiers blindés US font leur entrée à Ciney.

En une semaine, c’est donc tout le pays qui fêtait le retour de la liberté retrouvée, le goût des saveurs oubliées, comme le café ou le chocolat et en découvrait d’ailleurs d’autres, comme le chewing-gum et le Coca Cola, associés pour longtemps à l’Amérique. Mais est-ce pour autant la fin de la guerre, la fin de tous les maux ?

La guerre a traumatisé les populations, a mis leurs cœurs à rude épreuve, lorsque peu à peu les Allemands quittent la Belgique, le retour à la paix ne signifie pas pour autant la fin de tous les problèmes.

Après les scènes de liesse populaire, les défilés des résistants paradant dans les rues des villes et villages libérés, les bals et les flonflons sur les places publiques…Les tontes des collaboratrices, accusées de collaboration horizontale, pour la plupart d’entre elles, c’est presque toujours la même histoire, celle d’une Belgique occupée dans laquelle des jeunes filles, par insouciance ou inconscience, franchissent les interdits. Le chaos règne en ces premiers jours de septembre, certains aveuglés par la colère et la frustration accumulée pendant les années de guerre décident de se faire justice, on estime que les actes de vengeances font une centaine de victimes dans toute la Belgique

Le pays a beaucoup souffert, quantité d’infrastructures sont détruites, c’est l’heure des retrouvailles tant espérées avec parfois une réalité difficile, un mélange de tristesse et de deuil. Les habitants voulaient pouvoir honorer la mémoire de leur proche parti trop tôt et souvent trop jeunes.

Que dire également de nos prisonniers de guerre toujours déportés en Allemagne, si un grand nombre de PG, en particulier des soldats d’origine flamande sur les 225 000 partis en captivité, furent rapatriés quelques mois plus tard, au moins 70.000 restèrent enfermés jusqu’en 1945.

Et le plus dure reste à venir, si les Britanniques libèrent le Fort de Breendonk, tenu par la Sipo-SD, police secrète allemande, le 4 septembre 1944, entre Bruxelles et Anvers, dans la commune de Willebroek, le Fort est vide, il n’y a plus personne, les détenus sont envoyés en Allemagne dès la fin août dans les camps de concentrations, tout comme des milliers d’autre Belges, résistants, déportés politiques, déportés raciaux, ou otages...

Alors que les Belges pensaient enfin passer un Noël 44 enfin libéré de l’étreinte nazi, le 16 décembre, une nouvelle percée fulgurante des troupes du Reich frappe l’Ardennes, ce sont presque deux mois de combats acharnés, de privations et de souffrances sous la neige et dans le froid. La bataille des Ardennes a semé la destruction et la mort et fait plus de victimes civiles et militaires que le débarquement en Normandie.

Et maintenant me direz-vous … 80 ans après, c'est peu de dire que les rêves de la Libération sont malmenés. La guerre a éclaté à nouveau en Europe continentale. Pas une guerre froide, où l'affrontement par les armes demeurait un tabou. Non, une vraie guerre, une guerre de positions et son lot de mobilisations de conscrits, de soldats morts par milliers, de déclarations hostiles de plus en plus débridées entre chefs d'État de puissances mondiales.

Nous connaissons tous cette phrase, Ignorer notre passé, c'est être condamné à le revivre. En commémorant les combats de Jannée, nous nous souvenons des horreurs de la guerre et des luttes qui ont été menées pour notre liberté. Cela nous rappelle l'importance de rester vigilants et engagés pour préserver la paix et la démocratie. Il est essentiel de transmettre ces valeurs aux jeunes générations, car elles sont le fondement de notre société. En connaissant et en comprenant notre passé, nous pouvons construire un avenir meilleur. Ces commémorations sont bien plus qu'une simple cérémonie, c'est un moment de recueillement et de réflexion sur notre passé, mais aussi sur notre avenir. C'est l'occasion de rappeler aux jeunes générations l'importance de s'engager pour préserver notre liberté et de rester vigilants face aux conflits qui persistent dans le monde. En honorant ces maquisards et résistants qui ont sacrifié leur vie, nous leur rendons un hommage mérité et nous les remercions pour leur courage et leur dévouement.

Pendant l’appel aux morts avec, pour la première fois, la projection d’une photo de chacun, comme par hasard, deux Marchettis de la Force Aérienne sont passés au-dessus du Bois de Jannée !

Jean Germain, secrétaire de la section wallonne de toponymie et de dialectologie a lu, en wallon, un texte de son beau-père, Willy Bal (notamment professeur dans le Département de Langues et Littératures françaises et romanes à Leuven et Louvain) qu’il avait écrit 55 ans après avoir vu un soldat allemand mourir dans ses bras alors qu’il était chargé de ramasser les blessés et morts de chaque camp en Allemagne comme prisonnier.

Le titre de ce texte est Warum Krieg ? Poqwè l’guêre ?

Un texte lu par le jeune Ciryl Piot, la chanson du maquis sur l’air des ponts de Paris interprété par Pierre Dubois (habillé en maquisard) de la chorale de Sinsin et enfin, la présentation par Alain Piette de la réédition du livre Terrorisme en Condroz, carnet de campagne des 100 jours du Maquis en 1944, le dépôt de fleurs par des représentants de chaque commune et chaque groupement patriotique ont clôturé la cérémonie officielle.

Claude Clarembaux, avant l’exécution de la Brabançonne a remercié, la ville de Ciney (sans oublier Benoit Cornet pour la sonorisation), les portes drapeaux et les associations patriotiques voisines pour leur fidélité à ce rendez-vous, Michel Bourdeau et les Éditions VEZHAM pour la réimpression du livre Terrorisme en Condroz, la Confrérie du Franc Thour qui vous servira bientôt La Chevetogne, la Confrérie des Gentes Dames pour sa Tarte aux Macarons et l’ensemble de mon comité de la Royal Fraternelle Armée Secrète de Ciney, sans quoi rien de tout cela n’aurait été possible, et ici je voudrai spécialement remercier Monsieur J M Danzin qui a passé de très longues journées à l’ombre de ce monument pour rendre de la lumière avec ses pinceaux et sa dorure aux 22 maquisards ici présent.

Après le verre de l’amitié, près de 140 personnes se sont retrouvées, sous chapiteau, pour un excellent buffet entre terre et ciel à deux pas du monument, une première pour une commémoration à Jannée.

Les forces politiques, les acteurs du tourisme des 7 communes et tous ceux qui de près ou de loin ont collaboré à la Maison du Tourisme étaient invité à papillonner le temps d’une soirée musicale aux multiples saveurs, précédée des discours de circonstance.

Heureusement, c’était la plus belle journée de la semaine pour se retrouver sur la plaine située devant le château du domaine et se déplacer sans aucun problème des lieux d’accueil, d’apéro, de discours, des stands boissons et du traiteur et de la tente abritant les convives. Comme le thème de la soirée était le papillon, il avait été demandé à chacun de prévoir un petit accessoire en lien avec la thématique. Pour ceux qui avaient oublié, pas de problème, à l’entrée du site, un petit cadeau leur était remis contenant un papillon en papier.

Le maître de cérémonie était Michel Lecomte, qui a toujours gardé des magnifiques souvenirs de son enfance : « je suis né à Verlée, commune de Havelange, mes aïeuls étaient de Heure en Famenne, l’endroit de la première Maison du Tourisme avant d’émigrer à Ciney. Robert Delieu, originaire de Hamois qui a été un de mes profs, a écrit Mon Condroz Natal dont je vais vous lire un extrait. Des sentiers, j’en ai parcouru des centaines. Nous jouions au bord des ruisseaux. Nous sommes dans le Vrai Condroz. Il est ici, autour de Ciney qui en est la capitale. Dans nos communes, pas de touristes de masse, notre tourisme bien adapté cultive la bienveillance et l’accueil en douceur. Je n’oublie pas mon invitation à Chardeneux, le premier plus beau village de Wallonie ! »

En absence de la ministre du Tourisme, Valérie Lecrenier, c’est Pierre-Henri Roland, premier échevin à Hamois qui a lu le discours de la ministre. En voici la quasi-intégralité.

Le choix du Domaine Provincial de Chevetogne n’est pas anodin, en effet, le Domaine est l’attraction phare et le lieu emblématique du Condroz en matière touristique. Vingt ans, c'est tout un symbole : celui d'une histoire riche, d'un engagement sans faille et d'une vision tournée vers l'avenir.

Les Maisons du Tourisme sont des acteurs incontournables du tourisme en Wallonie. Elles sont le fer de lance de la promotion de nos territoires, le moteur de l'innovation et le lien privilégié́ entre les acteurs locaux. La Maison du Tourisme Destination Condroz-Famenne en est un particulièrement bel exemple. Grâce à son dynamisme et à son expertise, elle a contribué́ à faire du Condroz et d’une partie de la Famenne une destination touristique de premier plan, reconnue pour la richesse de son patrimoine, la qualité́ de ses paysages et la chaleur de son accueil.

Le secteur du tourisme est en constante évolution. Les attentes des voyageurs changent, les technologies se développent à un rythme effréné́ et la concurrence est de plus en plus forte.

Pour relever ces défis et saisir les opportunités, nous devons agir sur plusieurs fronts :

• La professionnalisation des acteurs : il est essentiel de doter les acteurs du tourisme des compétences nécessaires pour répondre aux attentes des visiteurs et se démarquer de la concurrence. C'est pourquoi nous allons poursuivre les actions de formation, notamment dans le domaine du numérique, avec l’appui du CGT et des Organismes touristiques
• Le soutien à l'entrepreneuriat : nous devons encourager la création de nouvelles entreprises touristiques et accompagner les entrepreneurs déjà̀ actifs dans leur développement.
• La simplification administrative : les procédures administratives doivent être simplifiées pour faciliter la vie des acteurs du tourisme, des associations et des pouvoirs locaux.
• L'évaluation des politiques publiques : nous devons évaluer en permanence l'efficacité́ de nos politiques publiques et adapter nos actions en conséquence. Cela vaut donc aussi pour le secteur du tourisme.
• L'itinérance : nous devons rendre nos sites touristiques accessibles particulièrement en région rurale et développer des offres d'itinérance attractives.

Le Gouvernement wallon est pleinement conscient de l'importance du tourisme pour notre économie et notre rayonnement. Demain, pour gagner en efficacité́, nous veillerons à mieux coordonner les missions des acteurs du tourisme. Nous avons aussi prévu de concerter à nouveau le secteur quant à la mise en œuvre de la partie règlementaire du Code Wallon du Tourisme.

Je suis convaincu que, en travaillant ensemble, nous réussirons à faire du tourisme wallon un secteur encore plus dynamique et performant. Je tiens à féliciter une nouvelle fois toute l’équipe de la Maison du Tourisme Destination Condroz-Famenne en particulier sa Directrice Julie Riesen et son président Alain Collin pour son excellent travail et je lui souhaite encore de nombreuses années de succès.

Ensuite, c’est Alain Collin, actuel président de la Maison de Tourisme qui a pris la parole : « la première chose que vais vous dire, c’est simplement le titre d’une chanson de Jean-Pierre Ferland, quand on aime, on a toujours 20 ans ! Idem pour Antoine et ses élucubrations ! On l’aime notre région, beaucoup de Condroz, un petit bout de Famenne. Son premier président était Willy Borsus, ici présent et récent président du Parlement wallon. Nous n’avons pas sur notre territoire de belles grandes cités historiques, des fleuves ou des rivages accueillants, mais notre région est follement riche de ses magnifiques paysages tout en ondulations apaisantes, de ses charmants villages de caractère le plus souvent empreints de sérénité, de son artisanat, des multiples saveurs gourmandes, de ses innombrables possibilités d’itinéraires doux ou animés. Mais, aussi, et surtout, tellement riche de ses habitants aux talents multiples, qui nous ont accompagné, enrichi et qui nous ont porté. L’aventure, c’est l’aventure (petit clip du film) ! Ce qui a permis de vivre avec les habitants de notre belle région cette aventure.

C’est aussi bien sûr la qualité et le professionnalisme et la cohésion de notre M.D.T. D’abord Julie Riesen, pour ses 20 ans de présence et de présidence : elle baigne dans le tourisme depuis longtemps, elle en connaît les rouages, consciencieuse, professionnelle, innovante, humaine, … Puis il y eu Cindy Hodeige, présente depuis 19 ans, un des beaux sourires de l’équipe. Toujours accueillante, innovante également, elle a initié et accompagné de très nombreux projets au sein de notre M.T. Il y aussi, depuis 13 ans en 2 étapes, Nicolas, le seul homme de l’équipe. C’est l’homme de l’accueil, des stats, des évolutions de nos performances sur la Toile. Il y encore Maureen, depuis 8 ans qui s’occupe d’un des projets majeurs de notre M.D.T., les sentiers d’art. Enfin, il y a Tamar qui nous a rejoint il y a 4 ans. N’oublions pas toutes celles qui nous accompagnés un bon bout de temps comme Elisabeth, Marie-Lucie, Aline, … Que de belles aventures n’avons-nous pas vécu avec cette belle et talentueuse équipe, avec les membres des C.A., nos partenaires institutionnels, nos opérateurs publics et privés. Que de belles autres aventures nous sont promises ! »

Enfin, ce fut le tour de Julie Riesen, directrice de la M.T. de prendre la parole avec un discours interrompus par des vidéos et des images d’archive où le thème du papillon a bien été utilisé ! Voici les grandes lignes de son intervention : « Deux décennies se sont écoulées depuis la création de notre structure de développement touristique, et en regardant en arrière, nous pouvons mesurer le chemin parcouru. Il y a 20 ans, la Maison du Tourisme Condroz-Famenne a été fondée avec une vision pas encore aboutie mais avec des objectifs ambitieux : promouvoir notre région, valoriser notre patrimoine et nos artisans, et offrir à nos visiteurs une expérience inoubliable. Bref, créer une identité touristique pour notre territoire. Un beau défi pour une Marchoise exilée à Bruxelles depuis 8 ans à l’époque !

C’est en septembre 2004 que l’équipe se met en place dans les bureaux du Syndicat d’initiative à Heure. Mon arrivée en septembre 2004 suivi de Cindy 10 mois plus tard. Un duo qui a fonctionné pendant plus de 5 ans avant l’agrandissement de la structure grâce notamment à notre proactivité et nos projets ambitieux dans le cadre d’appel à projets européens. L’équipe a pu s’agrandir avec l’arrivée de Nicolas, Marie-Lucie et Elisabeth. L’arrivée de ces fonds européens ont permis réellement de développer notre région en augmentant l’offre touristique du territoire. Nous avons commencé par développer une politique événementielle avec notamment la célèbre fête du Fromage et l’incontournable Balades et Vous, la création d’outils promotionnels avec de nouvelles capsules vidéos, un nouveau réseau de balades qui utilise le Ravel comme épine dorsale et qui donne l’idée à notre Président de créer le label Bienvenue Vélo , et puis toute la réflexion autour de la création d’une nouvelle activité pour les familles : Mes Aventures d’Enchanteur.

Après 10 années, le territoire s’agrandit, on fait des envieux ! Gesves et Ohey nous rejoignent pour un territoire encore plus cohérent. On déménage à Ciney pour centraliser l’accueil touristique et on ne cesse de développer nos actions avec nos partenaires touristiques avec notamment la création des Sentiers d’Art qui avec Mes Aventures maintenant font l’ADN de notre Destination. Assesse nous rejoint en 2020.

Au fil des ans, nous avons noué des partenariats précieux avec des acteurs locaux, des associations, des commerçants et des artisans, notamment pas l’organisation de nos journées partenaires, contribuant ainsi au développement économique et culturel de notre territoire. Car l’atout de notre région, ce sont clairement les femmes et les hommes qui y développent leur savoir-faire dans de multiples domaines. De vrais talents !  Et en particulier dans le domaine des saveurs pour notre plus grand plaisir ! Notre 1^er nom Vallées des Saveurs y faisait référence avec beaucoup de pertinence.

Aujourd'hui, nous pouvons être ravis de ce que nous avons accompli ensemble. Mais cette soirée ne concerne pas uniquement le passé. Elle est aussi une occasion de se tourner vers l'avenir, de réfléchir à ce que nous voulons accomplir dans les années futures. Les défis sont nombreux, mais notre engagement reste inchangé : continuer à promouvoir notre région avec passion, à innover pour mieux accueillir nos visiteurs, à dénicher de nouveaux talents et à renforcer les liens qui unissent tous les habitants. »

Ensuite, elle essaye d’imaginer le tourisme dans 20 ans ?  

« Mesdames et Messieurs, bienvenue en 2044, où le tourisme a pris un virage complètement futuriste! Bon, moi je serai déjà en train profiter de ma pension (enfin, si l'âge de la pension n'a pas encore été reporté d’ici là). À ce stade, vous serez peut-être accueillis non pas par une équipe, mais par des robots. Plus besoin de 5 personnes pour assumer les missions d’une maison du Tourisme, une ou deux IA feront tout le boulot! Quelle économie. Les subventions du CGT ne seront plus en argent sonnant et trébuchant mais en virtuel par l’intervention des techniciens. Fini les voyages classiques. Aujourd'hui, on parle de séjours interstellaires, de week-ends sur Mars. Pourquoi se contenter de visiter un pays quand on peut explorer une autre époque ou une autre planète ? Et pour les casaniers, la réalité virtuelle vous permettra de faire de la plongée sous-marine aux Maldives sans bouger du canapé. Quant aux bons vieux guides touristiques en papier, ils sont maintenant aussi rares qu’un DVD. En 2044, on les a remplacés par des assistants holographiques, des implants cérébraux et des applis interactives qui savent ce que vous voulez avant même que vous ne le sachiez vous-même. Que deviendra notre Destination Condroz-Famenne ? Seul l’avenir nous le dira mais rassurez-vous, certaines choses ne changeront jamais chez nous : Olibrius sera toujours aussi vieux mais continuera à enchanter les familles ; les touristes seront toujours accueillis par les sourires des habitants, nos produits locaux seront toujours aussi délicieux… L’authenticité, quoi ! Et l’accueil chaleureux des Condruziens restera, comme toujours, une expérience de voyage inoubliable pour tous les visiteurs d’ici ou d’ailleurs.

Son discours se termine dans les remerciements sans oublier sa propre famille !

« J’aimerais profiter de cette soirée pour remercier de nombreuses personnes : je pense bien entendu à mes collègues directs dont Cindy, fidèle depuis le début, mon acolyte, Nicolas notre conseiller destination depuis 2010, Maureen qui porte le projet Sentiers d’Art depuis 2018, Lisa notre étudiante et Tamar qui aide l’équipe dans les tâches administratives et financières. Tous nos partenaires des offices du Tourisme et Syndicat d’initiatives qui nous suivent toujours dans nos projets les plus fous avec beaucoup d’enthousiasme et de professionnalisme. Merci Romaine, Véronique et Valérie à Assesse, Renaud et Françoise à Gesves, Charlotte et Julien à Ohey, Kévin à Hamois, Amélie, Wivine et Sabine à Somme-Leuze, Aline à Havelange et Christelle et Maud à Ciney avec qui nous partageons l’accueil touristique. Les échevins du Tourisme des 7 communes qui sont nos relais privilégiés ainsi que les 7 Collèges pour leur confiance en notre travail et leur soutien financier. »

Le Commissariat Général au Tourisme pour leurs différents subsides et soutien dans le développement de projets. VisitWallonia pour les actions de promotion proposées tout au long de l’année et qui porte fièrement maintenant une identité wallonne à l’internationale.

La team 20 ans composée de membres du CA, Sabine, Alain, Pierre-Henri, Renaud, Laurent, et Baptiste qui nous a accompagné dans l’organisation de cette soirée. Le traiteur Signé Nous de Sinsin qui vous a concocté le repas de ce soir en mettant l’accent sur nos produits de notre terroir. Le Lion’s club Ciney Condroz qui nous accompagne depuis de nombreuses années dans nos événements comme Balades et Vous et qui a accepté de tenir le bar ce soir.

Un tout dernier merci à notre Président actuel, Alain Collin qui fait preuve de dévouement, de disponibilité depuis maintenant 17 ans . Malgré ses engagements dans diverses structures, il reste à l’écoute et à nos côtés. Il nous a dit il y a peu qu’il ne souhaitait pas reconduire son mandat l’an prochain lors de la constitution de la nouvelle AG après les élections mais on verra s’il ne change pas d’avis après cette soirée festive.   

Avant la remise des fleurs et cadeaux à toute l’équipe de la Maison du Tourisme et de passer à table, avec le groupe Motch, qui a animé toute la journée, la chanson Papillon de Louis Chedid a été chantée.

Ce dimanche 25 août, à l’occasion du 80^e anniversaire de la bataille de Jannée et de la libération de la ville de Ciney, le carnet de campagne des 100 jours du Maquis de Charles-Joseph Bodart, Commandant du Groupe A, secteur 5 de la zone V réédité, a été vendu en prévente avant et après la cérémonie officielle. De nouvelles photos et publications de documents inédits sont présents dans cette 4^e édition et 3^e réédition.

Michel Bourdeau, Alain Piette et Guillaume Sebille ont passé, sans compter, de nombreuses heures de recherche pour que cette réédition soit la plus complète possible. Ces recherches n’ont pas toujours été aisées ! La preuve, en essayant de rédiger la bibliographie de Charles Bodart né à Rochefort, problème, rien de concordait avec ce qui était connu de lui ! Il a suffi de préciser sa date de naissance et bingo, tout s’est ouvert car il existait bien deux Charles Bodart, militaires et nés à Rochefort ! Autre trouvaille, très importante pour les habitants de Pessoux : un document disculpant l’Armée Secrète de la rafle de Pessoux a été trouvé qui montre que les Allemands considéraient Pessoux comme un repaire de résistants dès avril 1944, donc bien avant le jour de la rafle !

Comme le souligne Alain Piette, de la Maison de la Mémoire de Hamois : espérons que la récente mise au jour de ce document, tardive, mais indispensable, permettra enfin d’apaiser l’inutile et injuste querelle entre certaines familles de Pessoux et celles résistants A.S.

Pour ceux qui l’ignorent et pourront le découvrir en lisant l’ouvrage, le Groupe A du Secteur 5 de la Zone V est à peu près le seul à avoir possédé, sous l’occupation, en plein bois, une organisation militaire effective basée sur la motorisation. Ce groupe a vécu et agi en unité combattante et organisée et fit campagne dans les bois du Condroz et des Ardennes pendant les cent jours qui précèdent la libération. Son organisation spéciale le dirigea vers une formule d’action qui lui fut propre et qui toucha tous les domaines de l’activité de la résistance, depuis la diffusion de tracts en allemand jusqu’au combat délibéré. Grâce à sa motorisation, il agit parfois simultanément en plusieurs endroits distants de 50 km les uns des autres. Il fut le seul à soutenir une attaque en sous-bois d’un effectif de 2.500 SS et à en sortir vainqueur, en infligeant à l’ennemi des pertes se chiffrant à 187 hommes ! C’est lui également qui a à son actif le fameux sabotage du tunnel d’Yvoir-Spontin.

Un glossaire, rédigé par Alain Piette a été ajouté à cette réédition afin de comprendre bon nombre d’abréviations et de mots allemands. Claude Clarembaux, président de la RFAS de Ciney dédie cette réédition à son prédécesseur Guy Degrune et rend hommage à tous les héros de ce maquis.

Au prix de 20 euros, le livre, édité chez Vezham, de 210 pages, peut être acheté actuellement à la maison du tourisme Condroz-Famenne sur la place Monseu ou chez Vinciane Grégoire à la papeterie Grégoire en centre-ville.