Si vous remontez à pied la rue Courtejoie à partir du carrefour avec la rue du Centre, vous découvrirez bien vite et admirerez une fresque murale appelée Nature over Technologies qui a été inaugurée de manière un peu confidentielle hier mercredi en présence de l’artiste Démosthène Stellas !

C’est à Laurence Daffe, échevine de la culture, qu’incombait la tâche d’accueillir les personnes présentes (dont ses collègues du conseil Annie Tournay, Valérie Vanheer et Luc Fontaine) avant de prendre la parole.

Elle a d’abord expliqué ce qu’était le street art ou art urbain : « pour faire court, c’est un mouvement artistique qui regroupe toutes les formes d’art, réalisées dans la rue ou dans des endroits publics, dans le but de faire passer un message, de raconter une histoire ou bien de perturber et surprendre les passants. C’est un art qui peut être instantané, rapide, interdit ou bien au contraire, long, réfléchi et autorisé. C’est cette dernière formule que nous avons choisie pour embellir et je dirais même pour éclairer la rue Courtejoie ! »

Elle a, ensuite présenté l’artiste Démosthène Stellas, alias Demis : « Demis, c’est quelqu’un d’une très grande discrétion. Absent des réseaux sociaux et même absent d’internet, il est né à Charleroi en 1979 mais est depuis lors devenu namurois. Il a étudié la photographie mais s’est très rapidement tourné vers l’art de la rue. Il fait partie du collectif Drash, un collectif d’artistes namurois créé en 2010. C’est un collectif qui privilégie la multidisciplinarité comme condition dans le processus de création (peinture, photographie, vidéo, graphisme, sound design, scénographie, ...Drash, c’est le collectif qui a créé le PSHITT festival à Namur, un festival qui rassemble le graffiti, la musique, le breakdance. »

Pour ceux qui l’ignorent et qu’a rappelé l’échevine : « depuis que j’ai découvert sa fresque murale sur le pignon de la Villa Balat, à deux pas de l’enjambée à Jambes. J’ai été séduite par la nature qu’il parvenait à imposer au béton mais aussi par la réflexion profonde inhérente à son œuvre. C’était donc lui que je rêvais pour Ciney ! »

A nouvelle fresque s’appelle Nature over technologies. Elle a coûté 8.192 euros. Elle nourrit la réflexion que la nature reprendra toujours ses droits sur les créations de l’homme, elle souhaite rappeler à chacun l’importance des valeurs simples et ancestrales. La fresque représente un tilleul. Le tilleul est un arbre important dans nos régions.  Il y a d’une part la dimension symbolique (amour, fidélité, protection, amitié) et d’autre part, le tilleul est connu pour ses vertus thérapeutiques (affection de la peau, vertiges, œdèmes). On peut aussi remarquer le GSM duquel sort le tilleul ! Il est détruit par le tilleul qui illustre donc l’idée principale de la fresque.

Avant de passer à l’apéro convivial, Laurence Daffe a remercié Maud, pour son investissement inégalable dans ce dossier, à Élise (marchés) et Coline (communication), aux services urbanisme et travaux, à l’office du tourisme et à la maison du tourisme, au Centre culturel qui déjà en 2009 avait initié cette tendance Street art à Ciney via des ateliers et qui a soutenu et encouragé chacun des projets qui ont par la suite été réalisés à Ciney, notamment dans le cadre de sentiers d’art  à savoir Positive pattern (sur le mur de l’office du tourisme) et Balart (sur le mur devant l’entrée du théâtre) et, bien entendu à Madame Chaidron d’avoir prêté son pignon. Elle a enfin, remercié le Doyen et les gestionnaires du Pascougui car, après l’apéro, tout le monde s’est dirigé, à pied vers le Pascougui où une nouvelle fresque de l’artiste verra le jour prochainement. En quelques coups de bombes aérosols acryliques, Démosthène Stellas a esquissé le début de son œuvre qui sera une belle illustration à la fois du passé et du présent.

Après la place d’Emptinne, c’est un nouveau cœur de village qui est aménagé au bénéfice de la population de la commune de Hamois. La confrérie de la Gatte d’or était présente, et pas seulement pour servir l’apéritif !

Voici les grandes lignes du discours prononcé par Pierre-Henri Roland, premier échevin lors de cette inauguration.

Comme vous le savez, le village de Hamois s’étend autour de différents pôles. Le cœur ancien se trouve autour de l’église Saint Pierre mais c’est surtout la chaussée de Liège (RN97) qui définit une polarité importante avec une activité artisanale et commerciale. Cet axe s’est dédoublé récemment avec l’ancienne ligne de chemin de fer 126 (aujourd’hui Ravel) qui a contribué à l’essor économique du bourg. La plaine de Hubinne constitue un pôle important car elle regroupe nombre d’activités collectives : école communale, crèche, commerces et Horeca, chapelle classée, salle de fêtes, club de basket, de tennis, de foot, de pétanque, Office du tourisme, Ravel, départ des promenades, plaine de jeux, … Elle accueille également différents événements ponctuels comme la brocante, la kermesse, des food-trucks ou autres marches Adeps et fêtes d’école ou de clubs.

Dans cette logique, la rue d’Hubinne, les abords et cours d’école ont été réaménagés depuis 2010 pour améliorer la sécurité et la qualité paysagère de l’ensemble.

Le projet actuel concerne la vaste zone à l’ouest de la rue d’Hubinne, constitué d’une grande esplanade en gravier (parking) et d’une friche semi naturelle peu accessible, soit une surface totale d’environ 4.000 m². Cette grande plaque de stationnement est très fortement utilisée, son positionnement, son accès et son étendue en font un outil important à conserver pour toutes les activités du site mais elle anéantit toute la qualité paysagère du lieu.

Ce projet a été réalisé avec l’aide d’Etienne CELLIER, l'auteur de projet Atelier Paysage et de l'entreprise NONET représentée par l'ensemble de son équipe. Merci à eux.

Rôle de la plaine d’Hubinne

L’objectif majeur du projet est de maintenir cette fonction de parking bien nécessaire tout en créant un lieu global, sous la forme d’un parc rural de qualité avec des fonctions d’accueil et de convivialité en valorisant toutes les connexions avec le site tout autour dont le Ravel et les autres parcours cyclos piétons tellement fréquentés. Le parking actuel permet de stationner environ 47 places.  La différence est dans la forme générale qui au lieu d’être un long rectangle se recentre plus comme un carré central qui permet de nourrir une couronne verte et d’y installer les parcours piétons.

Disposer d’un parking généreux, bien utile notamment lors de toutes les activités communales est une chose. Favoriser la création d’espaces verts était à nos yeux indispensables tant pour la création de zones de convivialité sans oublier la nécessaire préservation de l’environnement. Dans ce cadre, 10 nouveaux arbres ont été plantés et la valorisation de la biodiversité a été prise en compte. Comme vous pouvez le constater, à l’est, l’anneau vert est constitué de la plaine de jeux existante qui se réintègre dans l’ensemble. Au nord, on récupère une portion de l’espace de parking actuel pour créer une forme de petite place assez verte avec les arbres existants et des nouveaux. Sur cette place, nous avons imaginé compléter les enrochements existants par des bancs et placer un troupeau de chèvres en silhouettes. Cette création fait le lien avec le sentier d'art, de l’attractivité pour les enfants et a voulu rendre hommage à la Gatte d'Or. A l’ouest et au sud, la partie du fond du terrain auparavant en friche est valorisée en promenade en conservant en partie les bosquets d'arbres, en recréant une mare protégée par une clôture, en créant des pelouses et prairies fauchées qui englobent le ruisseau du Mauge et ses grands saules. Cet aspect est pour nous très important car il engendre un projet pédagogique porté par l’école et relatif à la biodiversité. Le long du ruisseau, on retrouve des enrochements calcaires pour former une petite zone de gradin et un passage à gué qui contribuent à la convivialité et au caractère symbolique du lieu.

Le dossier de demande de subsides a été rentré en 2022 et attribué le 4 décembre 2023 à la société Nonet pour un montant de 620.174 €. La commune a bénéficié d’une subvention de 500.000 euros de la Région Wallonne.

Du 23 au 30 mai, 7 artistes ont réalisé 7 nouvelles œuvres de Land'Art sur les communes d'Assesse, Ciney, Gesves, Hamois, Havelange, Ohey et Somme-Leuze. L’équipe de la Maison du Tourisme Condroz-Famenne a organisé une journée découverte le 1^er juin avec malheureusement la présence de la pluie !

Le travail des artistes n’a pas dû être facile à cause d’une météo plus que défavorable vu que la plupart du travail se déroulait à l’extérieur ! Heureusement, ils ont pu être aidés par des ouvriers communaux ou par les personnes qui les hébergeaient. Finalement, tout a pu se terminer à temps pour la découverte officielle en bus des nouvelles ouvres en compagnie des artistes et de partenaires touristiques de la destination Condroz-Famenne. En voici le détail :

• Pour la commune d’Assesse : Tea Tune de Sally Ducrow, au cœur des champs, en parallèle à la rue du Pourrain à Sorinne-la Longue sur la boucle 5. Elle représente une tasse géante dans laquelle un sachet de thé vient d’être trempé. Un petit clin d’œil au patrimoine de la commune puisqu’un monument est érigé à deux pas en mémoire à des aviateurs anglais tombés pendant la guerre 40-45

  

• Pour la commune de Hamois : Touch of infinity de Reka Szabo, dans le bois de Cheumont à Hamois sur la nouvelle boucle 20 qui va voir le jour (elle reliera Ciney à Hamois en passant par Schaltin). 2 à 3 personnes peuvent s’y balancer !

  

   
• Pour la commune de Ciney : Tressage absidiale de Stefano Devoti, à l’entrée du village de Reuleau sur le terrain Vivaqua. Inspiré par les chemins de pèlerinage, l’artiste a voulu créer un lieu de recueillement sur Sentiers d’Art.

  

• Pour la commune de Somme-Leuze : A l’ombre de la Gaillarde de Matthew Dupont, au village de Nettinne, à l’emplacement d’une ancienne œuvre Into the open, dans une prairie située au-dessus du village. Pour ceux qui l’ignorent, c’est l’emblème floral de la Wallonie !

  

• Pour la commune de Havelange : Le passeur de Caroline Léger, à Bouillon à l’ancien emplacement de Petit-Bois. Cette silhouette sans visage recouverte de tuiles de bois noircies interpelle les passants ! Ce géant est le premier d’une série que la commune compte installer à l’avenir sur son territoire.

  

• Pour la commune d’Ohey : État naturel de Nicolas d’Oultremont, entre les villages de Haillot et de Jallet, sur le Tige du Chenu. L’artiste veut illustrer la symbiose qui existe entre l’homme et la nature. Progressivement, l’œuvre donnera l’impression de s’enraciner dans le sol !

  

• Pour la commune de Gesves : Concert d’oiseaux de Wouter Osterholt dans le village de Faulx-Les-Tombes sur la boucle 19 au carrefour de la route de Gesves et de la rue Sart-Mère, à côté de la chapelle Saint-Christophe. Au travers de cette œuvre colorée, l’artiste veut interpréter les randonneurs sur le phénomène de vagabondage, un événement au cours duquel un oiseau sort de son trajet de migration habituel. 

  

Les nouvelles œuvres ainsi que toutes celles installées depuis 2017 sont accessibles toute l’année quand vous le souhaitez ! Pour découvrir les 150 km, les 20 boucles (entre 6 et 20 km) et les 62 œuvres de Sentiers d’Art: rendez-vous sur www.sentiersdart.be avec les détails des œuvres, des tracés (possibilité de télécharger les circuits en gpx ou pdf), bons plans, … ou demandez la nouvelle carte IGN Sentiers d’Art en vente dès la fin juin au prix de 5€ dans les bureaux d’infos de la région ou sur la boutique en ligne (l’ancienne carte est toujours disponible avec un erratum au prix de 2€).